Les travailleurs de la direction régionale de l'Ansej à Tizi Ouzou ont observé, dans la matinée de jeudi, un rassemblement de protestation devant le siège principal du centre-ville pour dénoncer la gestion qu'ils qualifient de "hasardeuse" de leur directeur. "Dix ans de mépris, ça suffit !", "Stop aux intimidations et au harcèlement", "Halte aux poursuites judiciaires à l'encontre des syndicalistes", "L'Ansej est un organisme public et non pas une agence privée", lit-on, entre autres, sur les pancartes arborées par-dessus les têtes des travailleurs en rassemblement. Selon l'un des représentants de la section UGTA, qui a initié cette action, "l'objectif est de dénoncer la gestion hasardeuse, clientéliste et clanique du directeur, le climat malsain créé par l'absence de transparence et de coordination dans la gestion de cette direction ainsi que le harcèlement moral exercé contre les travailleurs et les restrictions appliquées à la section syndicale". Les représentants des travailleurs citent, entre autres exemples de pratiques d'intimidation du directeur envers les travailleurs, sa réaction au préavis de grève de huit jours déposé récemment. "Au lieu d'ouvrir les portes du dialogue et débattre des multiples problèmes qui empoisonnent la vie des travailleurs, le directeur n'a pas trouvé mieux que d'intenter une action en justice pour faire annuler la grève, ce qui n'a fait qu'exacerber la situation", expliquent-ils, ajoutant que des travailleurs sont poussés à la démission, d'autres mis en quarantaine et d'autres, encore, sont dressés contre leurs collègues. "Même l'inspection du travail s'est rendue complice de cette situation", accusent-ils encore. Dans une déclaration rendue publique, la même section syndicale a menacé que si aucune suite n'est réservée à leur action de jeudi, d'autres actions d'envergure seront organisées dans les tout prochains jours. S. LESLOUS