C'est le jour J pour les deux finalistes de la droite à la candidature à l'élection présidentielle française. C'est ce soir que les Français vont voter pour les départager. Si François Fillon a bien créé la surprise en s'imposant, contre toute attente, largement au premier tour devant Juppé mais aussi devant l'ex-président Nicolas Sarkozy, déjouant ainsi tous les pronostics, le débat qui a opposé les deux candidats jeudi, a encore renforcé le doute sur le futur représentant de la droite tant, à en croire des experts, ils n'ont pas été «pointilleux» sur nombre de thèmes. Eu égard aux enseignements tirés du 1er tour, il ne faut pas trop se fier aux sondages qui ont complètement «tiré à gauche». Selon plusieurs sondages (recadrés ?), François Fillon ne cesse d'accentuer son avance sur Alain Juppé. Selon un tout premier sondage de l'institut Opinion Way qui a sondé 3 095 personnes ayant participé au premier volet du suffrage de la droite, François Fillon est crédité de 56% contre 44% à Alain Juppé, dans la perspective du second tour. Il bénéficie d'un excellent report de voix en provenance de l'électorat de son ancien patron, Nicolas Sarkozy (67%), et de celui de Bruno Le Maire (56%). Le 22 novembre, un sondage Odoxa-Dentsu Consulting, réalisé pour France Info et France Inter auprès de 4 763 Français (dont 699 votants de la primaire) qui donne François Fillon vainqueur du duel avec 65% des voix contre 35% à son rival. 65% contre 35%, c'est aussi l'estimation du sondage Ifop-Fiducial pour Itélé Sud Radio et Paris Match. Sales perspectives, donc, pour Juppé dont 45% de ses électeurs disent avoir voté pour lui «uniquement pour barrer la route à Sarkozy» ? D'autres sondages ont également donné Juppé vainqueur mais il est trop tôt pour «confirmer» la tendance, d'autant que des électeurs de gauche votent aussi dans la primaire de droite. D'autres paramètres sont aussi à prendre en considération comme l'âge des votants, l'abstention…. L'élimination de Sarkozy sera peut-être un des facteurs majeurs dans le choix des électeurs. Certains «sarkozystes» déçus, ont même affirmé qu'ils allaient voter Front national.