La société d'ammoniac et d'urée, basée dans la zone industrielle pétrochimique d'Arzew à l'est d'Oran, préserve toujours sa place de deuxième pourvoyeur de devises en Algérie, après le groupe Sonatrach, a affirmé hier son président-directeur général. «Nous gardons toujours notre place comme 2e pourvoyeur de devises étrangères en Algérie après le groupe Sonatrach, avec une recette de 480 millions de dollars prévue pour l'année en cours», a souligné Muhammed Asif lors d'une rencontre avec la presse. La recette de cette année connaît une baisse par apport à 2015. Sorfert a réalisé un chiffre dépassant 500 millions de dollars, malgré la hausse du volume de ses exportations en ammoniac et urée en 2016, selon le même responsable, qui a expliqué que cette régression est due à la baisse des prix de ces produits sur le marché mondial, affectés par l'instabilité que connaissent les marchés pétroliers et gaziers. «Pour faire face à cette baisse des prix des deux matières que nous produisons, estimée à environ 50%, nous avons augmenté le volume de nos exportations afin de compenser la valeur perdue et permettre à notre complexe de passer à l'exploitation de plus de 90% de ses capacités», a fait savoir le premier responsable de cette société lancée dans la production en 2013 dans le cadre du partenariat algéro-égyptien (Sonatrach-Orascom). «Pour l'année 2017, nous allons passer à l'exploitation de l'entière capacité du complexe (100%), de deux (02) unités d'ammoniac avec une capacité de 2200 tonnes métriques par jour et une unité d'urée en granulés de 3540 tonnes métriques par jour», a ajouté M. Asif. Sorfert vise également la contribution du développement du secteur de l'agriculture, à travers l'approvisionnement du marché local en urée utilisée comme fertilisant. Le complexe de Sorfert, lancé sur la base d'un investissement de plus de 1,6 milliard d'euros, occupe une superficie de plus de 37 hectares et dispose de 668 employés nationaux et 74 expatriés.