Le forum africain d'investissement et d'affaires a été inauguré, hier soir, à Alger, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. à cette rencontre, 2 000 chefs d'entreprise, représentant une quarantaine de pays du continent, ont été conviés. Avec la crise pétrolière et le recul des rentes du pays, l'Algérie s'est dit vouloir diversifier son économie en se lançant dans des projets industriels et agricoles. Pour y parvenir, le gouvernement est à la recherche de partenaires étrangers. Dans son allocution d'ouverture, le Premier ministre algérien a estimé que l'Afrique «s'affirme sur la scène internationale en tant qu'ensemble puissant et dynamique incontournable, aussi bien sur le volet politique qu'économique, en pointe dans le combat contre les facteurs nouveaux de fragilité». Cependant, il a déploré le fait que les échanges commerciaux intercontinentaux ne représentent que 12% en Afrique, alors qu'il atteint 40% en Amérique du Nord et 60% en Europe de l'Ouest. Pour sa part, le président du Forum des Chefs d'Entreprises (FCE), Ali Haddad, a appelé à ce que l'entreprise représente réellement le moteur de la croissance, que ce soit au plan local ou à l'externe. Pour l'organisateur de l'événement, il s'agit de lancer des chantiers en Afrique, qui consistent à «éclairer, nourrir, industrialiser et améliorer la qualité de vie des populations africaines». Dans ce cadre, il a salué les initiatives lancées par la Banque africaine de développement (BAD) et le Nepad qui «accompagnent et soutiennent les investissements dans le continent. Intervenant à l'occasion de cette rencontre, des responsables politiques et économiques africains ont mis en avant le rôle de l'Algérie et sa volonté à aider le continent. Selon M. Constant Nemale, patron du groupe médias et invité attitré du président du FCE, Africa 24, l'Algérie a fait preuve de beaucoup de solidarité en effaçant, sans aucune condition préalable, 1 milliard de dollars de dettes à des pays africains». L'orateur a par ailleurs, déploré que les échanges interafricains ne représentent que 3% de la richesse mondiale. D'après lui, il y a encore de la croissance à chercher et elle se situe entre 10 et 15%. Rencontrés en marge du forum, des hommes d'affaires africains ont soutenu que l'Algérie a mis du temps avant de réagir et chercher une intégration africaine. Quoiqu'il en soit, il est toujours temps de se rattraper, d'autant plus que l'Algérie bénéficie d'un statut très respecté au niveau continental. Quant aux domaines d'activité sur lesquels l'Algérie est attendue, l'agroalimentaire, l'électroménager, les mines et les hydrocarbures. En fait, ce qui est demandé est plus un engagement d'égal à égal. Car il a été demandé à ce que l'Afrique contribue, également, au développement de l'Algérie