L'ancien capitaine et entraîneur de la JS Kabylie, Moussa Saïb, fait endosser la responsabilité de la situation actuelle de son ex-club au président Moh Cherif Hannachi, à l'entraîneur tunisien Sofiane Hidoussi ainsi qu'aux joueurs, «indignes», à ses yeux, de porter le maillot du club le plus titré d'Algérie. «C'est un échec collectif et ça commence par le président», a affirmé, lundi soir, Saïb sur le plateau de BRTV, tout en s'interrogeant sur les compétences du nouveau coach des Canaris. «Le changement opéré à la barre technique du club n'a rien apporté de positif. Cet entraîneur a fait couler le club au lieu de le sauver. Je veux bien qu'il nous explique ses choix tactiques lors du dernier match contre l'O Médéa. Il a titularisé deux jeunes joueurs avant de les faire sortir au bout d'une demi-heure de jeu, grillant ainsi deux cartes. A ma connaissance, Guemroud est un latéral pas un ailier droit. Il est responsable de cet échec. On n'a pas cessé de parler de l'axe central de la JSK. Rial et Berchiche sont carbonisés. Il fallait les changer, mais l'entraîneur a continué à les faire jouer. Il est responsable de cette défaite. Il a pris une équipe malade et c'était à lui de trouver des solutions. Il a plus parlé dans la presse que chercher des solutions pour améliorer les performances de l'équipe», tonne l'artisan du dernier titre national de la JSK en 2008, très peiné par la chute libre des Canaris, sans aucune victoire à domicile depuis l'entame de la saison. «Sept matches à domicile sans victoire, c'est du jamais vu dans les annales du football. Ça devient inquiétant. Le club est premier relégable. Les gens se cachent derrière des arguments qui ne tiennent pas la route, au lieu de travailler. C'est vrai que la JSK a été lésée par l'arbitrage, mais l'équipe ne produit pas de jeu et ne fait rien pour gagner. On a oublié le travail pour se focaliser sur l'extra-sportif. Il n'y a que le travail qui paie», lance l'ancien international, qui ne ménage pas aussi les joueurs actuels de la JSK. «Ces joueurs ne méritent pas le maillot de la JSK» «Je ne sais pas si ces joueurs ont du cœur et un amour-propre. Leur prestation face à l'O Médéa a été catastrophique. On n'a rien vu, c'est une équipe sans âme. Avec de telles prestations, ces joueurs ne méritent pas de porter le maillot de la JSK. C'est la triste réalité. Soit il y a des clans, soit le contact ne marche pas avec l'entraîneur. Il y a quelque chose qui cloche», a-t-il souligné, tout en contestant le départ de Brahimi et le renforcement du staff technique par un adjoint (Lakhdar Adjali). «Zafour n'a aucune prérogative. Il n'a aucun pouvoir. On ne l'a pas laissé travailler pour qu'on puisse le juger. L'équipe n'arrive pas à faire des résultats, c'est un problème technique. Si on engage un adjoint, cela veut dire que l'entraîneur en chef ne vaut rien. Soit on le vire, soit on le laisse travailler», a précisé le consultant de BRTV. «On a tiré depuis longtemps la sonnette d'alarme. On a des hommes compétents en Kabylie et la JSK doit revenir à ses enfants», a-t-il conclu.