Ce sont 800 millions de dollars de recettes en devises en moins pour la boulimie nucléaire effrénée du régime de Kim Jong-un et qu'il ne pourra plus utiliser. Le régime nord-coréen vient d'être une fois de plus condamné par la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l'ONU vient en effet d'adopter à l'unanimité la résolution 2321 alourdissant les sanctions contre la Corée du Nord. Ce tour de vis intervient après que le régime de Kim Jong-un ait qui multiplié les essais nucléaires en violation du droit international du traité de non-prolifération nucléaire. En effet, il a procédé le 9 septembre 2016 à un cinquième essai nucléaire et à des tirs de missiles, défiant ainsi la communauté internationale qui ne cesse de l'avertir. Désormais, le régime nord-coréen est sous le coup devra faire face à une ferme résolution qui impose des coûts sans précédent à la Corée du Nord. Mais n'est pas considéré comme une «fin en soi», mais juste un «outil de pression» pour mettre fin à la tentation nucléaire de Pyongyang. «Les sanctions ne ciblent pas les populations civiles, dont le régime viole habituellement les droits dans ce pays à nul autre pareil, commente l'ambassadeur du Japon. La Russie considère elle aussi que la nouvelle résolution «ne vise, en aucun cas, les populations civiles et n'a pas pour but d'aggraver la situation humanitaire ni d'étrangler l'économie coréenne, et encore moins de servir de prétexte au déploiement de dispositif armé étranger». De son côté, le Royaume-Uni a admis que la privation des 700 millions de dollars de recettes pourra servir à assurer l'approvisionnement des populations civiles qui souffrent habituellement de la faim, et préconise que «la diplomatie doit se poursuivre et doit faire partie de la solution». Même la Chine, pourtant alliée et protecttrice du régime de Pyongyang, a fermement réitéré sa condamnation de la poursuite de la politique de prolifération nucléaire de son voisin coréen. Mieux encore, elle s'est félicitée du «front uni» présenté par la communauté internationale et le Conseil de sécurité lors du vote de cette résolution. Séoul soulagé Cela n'empêche pas Pékin de regretter que la nucléarisation coréenne «ait servi de prétexte à des armées étrangères pour prendre position dans la péninsule et de contribuer ainsi à augmenter la tension ambiante». L'allusion est évidente au déploiement de missiles américains dans la péninsule coréenne. La Chine qui se dit favorable au retour du «dialogue, à la dénucléarisation de la Corée, à l'armistice et à la stabilité dans le cadre des pourparlers à six» a appelé au retrait des armées déployées, car «cela rompt l'équilibre stratégique militaire de la région». L'Egypte, elle, a fait sensation à travers son représentant en dénonçant «la politique du deux poids, deux mesures» dans une allusion à Israël. Le délégué d'Egypte a rappelé qu'«un pays dans ma région n'est pas membre du traité de non-prolifération au vu et au su de la communauté internationale». Après cette condamnation unanime du régime de Kim Jong-un par tous les membres du Conseil de sécurité, l'ambassadeur de la Corée du Sud s'est dit «soulagé» et a remercié le Conseil de sécurité pour l'adoption de la résolution 2321. Ce dernier a estimé que le programme nucléaire de Pyongyang, «qui vise principalement Séoul», a coûté un milliard de dollars «aux dépens du bien-être de la population». Il reste à savoir si Pyongyang se laissera intimider par cette résolution ou au contraire poursuivra ses provocations.