Une décision interministérielle pour réduire «la consommation excessive» de sucre, de sel et de matières grasses dans l'alimentation sera présentée prochainement au conseil des ministres pour approbation. L'annonce a été faite jeudi par le ministre du commerce, Bakhti Belaib, lors d'une séance plénière au conseil de la nation. Cette décision qui vise à instaurer un contrôle plus rigoureux sur les quantités de sucres, gras et sel entrera en vigueur dans les prochains mois. Le décret exécutif «obligera les producteurs à mentionner les quantités des produits cités» dans l'étiquetage de leur production. Selon Belaib, quatre départements ministériels se sont penchés sur cette question importante pour la santé du consommateur, en plus de celui du commerce, du ministre de l'agriculture, de l'industrie et de la santé ainsi que des représentants d'associations de protection du consommateur et des professionnels du secteur ont collaboré à leur tour à l'élaboration de ce dispositif. Pour rappel, le gouvernement a déjà réglementé par décret exécutif la quantité de sucre incluse dans le café moulu et qui doit passer de 5% à 3%. Le nouveau texte interdit clairement la torréfaction du café vert avec du sucre ajouté et fixe sa teneur en eau ou en humidité à un taux inférieur à 12,5%. Ces nouveaux dispositifs interviennent après la révélation par quelques enquêtes d'un fort taux de sel et sucre dans certains produits à forte consommation à l'instar des boissons et autres produits sucrés ou salés. Selon certaines études, l'Algérie est parmi les pays les plus consommateurs de sucre dans la région méditerranéenne. En effet, la décision de limitation de la quantité de ces produits dans la production alimentaire est plus que jamais nécessaire si nous prenons en considération les conséquences sur la santé des citoyens qui ne cessent d'attraper des maladies à cause de leur alimentation surdosée en sel ou en sucre. Contrôle rigoureux de la publicité Le ministre a déploré la diffusion par les chaînes de télévision de spots publicitaires pour faire la promotion de ces substances dangereuses (sel, sucre et matières grasses) pour la santé, tout en dénonçant l'utilisation de jeunes enfants dans cette démarche. A cet effet, son département compte, en collaboration avec le ministère de la Communication - une fois la décision relative à l'étiquette promulguée - interdire la promotion des produits nocifs à la santé du citoyen. A une autre question sur l'amende imposée aux commerçants qui ne facturent pas leurs transactions commerciales, le représentant du gouvernement a répondu que l'amende sera appliquée sans distinction dans le cadre du principe d'équité et d'égalité entre tous les citoyens. Il a précisé que l'application de l'amende en cas d'infraction dans la pratique commerciale a pour objectif de réprimer la fraude, comme c'est le cas pour la non facturation. Il a précisé que l'amende à payer par les contrevenants dépend de la nature de la fraude commise et de son impact sur l'économie nationale et non du statut du commerçant et de son capital.