Le réseau routier dans la wilaya de Boumerdès est défectueux. Les routes des 32 localités, que compte cette wilaya, sont dans un piteux état. Près de 540 km du réseau routier à travers les communes de la wilaya sont dégradés. Le secteur des travaux publics accuse un grand retard en matière d'achèvement des projets routiers. Preuve en est le montant consommé depuis plusieurs années dans le secteur, alors que le montant global alloué à la direction des travaux publics était suffisant pour redorer le blason d'un secteur en léthargie. Près de 86 milliards de centimes ont été consommés dans des opérations de revêtement et d'aménagement de routes, alors que le budget global de la DTP avoisine les 430 milliards de centimes. Les routes nationales sont, également, dans un piteux état. A titre d'exemple, la RN 29 liant Boumerdès à Bouira en passant par Keddara, se trouve dans un état déliquescent. Le ballet des camions de gros tonnage a accentué sa dégradation. A titre d'exemple, la RN 68, qui relie la wilaya à Tizi Ouzou est plein de crevasses, sans compter les nombreux affaissements de terrain qui y sont enregistrés. La saison des pluies risque de les accentuer et couper la circulation routière. Près de quatre affaissements de terrain ont été enregistrés par le passé et deux autres sont en cours de l'être, notamment en ces période de chutes de pluies. De même les chemins de wilayas sont dégradés, notamment le CW 222 dans la commune de Boudouaou et le CW 151 reliant Issers à Timezrit récemment aménagé. Le CW 107 entre Naciria et Laâziv se dégrade de plus en plus en raison de manque de caniveaux et de système de drainage des eaux de pluies. Les chemins communaux sont devenus un cauchemar pour les usagers de la route et les automobilistes qui se plaignent des crevasses. La quasi-totalité de ces routes sont dégradées et les APC n'ont pas les moyens, notamment financiers, pour les revêtir. Les communes vivent à l'aide des subventions financières octroyées par l'Etat. Et en période d'austérité occasionnée par le recul des prix des cours de pétrole sur le marché international, ces aides peuvent êtres coupées. A Cap Djenet, à Legata ou à Chabet El Ameur, les routes communales sont détériorées en raison du passage des camions de gros tonnage de pilleurs de sable qui les traversent quotidiennement. L'état déplorable des routes fait sortir la population dans la rue pour manifester leur colère contre la dégradation de leur cadre de vie.