Les extrémistes, qui occupaient la province d'Alep, ont quitté la région, hier. L'action ciblant à évacuer les combattants et leurs familles des quartiers est d'Alep est terminée, a précisé le Centre pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie. «L'évacuation des extrémistes par le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie des quartiers d'Alep-est est terminée», note un texte de cette structure. Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a évacué d'Alep 4 500 blessés et 337 blessés. Depuis le début de l'action, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a fait sortir des quartiers est de la ville plus de 9 500 personnes. Pourtant, des «groupes radicaux et intransigeants» continuent de pilonner les troupes syriennes dans certains quartiers d'Alep, écrit l'agence de presse Sputnik. «Des éléments des groupes radicaux et intransigeants restent toujours dans certains quartiers et continuent de pilonner les troupes syriennes. Les équipes de l'armée syrienne ont continué à libérer différents quartiers d'Alep où se trouvent retranchés des extrémistes», ajoute le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit. L'évacuation des terroristes d'Alep-est continue sans interruption. Damas a précisé, hier, que l'évacuation des extrémistes était suspendue et non terminée. La Turquie, La reprise d'Alep-est par l'armée régulière est un triomphe pour Damas. Le ministre turc des Affaires étrangères a, lui également, noté hier que l'évacuation n'était pas terminée. Certains pays occidentaux et d'autres du Golfe ont tenté d'empêcher la défaite des extrémistes en exerçant une pression sur Damas et Moscou les accusant de «crimes contre l'humanité». Nombre de ces pays ont tenté d'obtenir une trêve, refusée par la Russie qui précise que «le cessez-le feu permettrait aux terroristes de se réorganiser». Aidée par la Russie et l'Iran, la Syrie combat les extrémistes de nombre d'organisations extrémistes, dont Daech et Front El Nosra, soutenus par certains pays. Les extrémistes ne respectent pas l'accord L'évacuation des extrémistes a été interrompue, hier, pendant quelque temps puis a repris. L'évacuation des combattants de la partie orientale de la ville d'Alep est interrompue en raison du non-respect des accords de la part ceux ci, précise la chaîne syrienne El Ikhbariya. «Nous avons appris que des combattants avaient violé l'entente et tenté de prendre des otages», d'après le correspondant de la chaîne. Les faits se sont déroulés durant le passage du dernier convoi de combattants. «Les groupes terroristes d'Alep ont pilonné le quartier de Ramous», indique la chaîne. De son côté, l'agence Reuters, citant un témoin, fait état d'explosions entendues sur les lieux d'où provenaient les autobus transportant les personnes évacuées. Cité par l'agence de presse Sputnik, le général-lieutenant Viktor Poznikhir évoque des documents et des vidéos découverts dans des repaires terroristes et qui mettent en scène des atrocités commises contre les civils. Poznikhir a précisé aux journalistes qu'il s'agit des preuves propres à présenter à la justice internationale. La chaîne arabophone iranienne, El Alam, note de son côté une autre face des crimes de Daech que taisent certains médias occidentaux. Les terroristes ont fait exploser les stocks d'armes et de munitions qu'ils possédaient. Ils ont aussi mis le feu à leur QG. Mais la chose la plus abominable serait ces boîtes qu'ils ont emportées avec eux et qui contenaient «des organes de leurs victimes exécutées sous divers prétextes». Les extrémistes de Daech pourraient être, d'après la télévision, coupables de trafic d'organes humains. Fillon accuse l'Europe L'ancien Premier ministre français et candidat à la présidentielle du Parti républicain a critiqué la politique occidentale en Syrie, près de six ans après le début de la guerre, affirmant que la position de l'Europe face à la crise est «indigne», d'après une chaîne de télévision iranienne. S'exprimant devant des journalistes après une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel et les dirigeants des partis européens de centre-droit, jeudi à Bruxelles, François Fillon a déclaré que l'Europe doit engager des négociations avec les parties impliquées dans le conflit syrien pour sauver des vies. «J'ai dit aux dirigeants européens que ce que nous sommes forcés de concéder, aujourd'hui, c'est que la diplomatie occidentale, et en particulier la diplomatie européenne, ont échoué», a-t-il précisé, rejetant l'option d'une offensive militaire américaine contre la Syrie. Fillon, qui a déjà demandé une reprise des relations avec la Syrie, a ajouté: «L'autre option consiste à prendre une forte initiative diplomatique européenne pour amener autour de la table des négociations tous ceux qui peuvent arrêter ce conflit.» Commentant la stratégie européenne à l'égard de la Russie, qui mène depuis plus d'un an une campagne aérienne contre les terroristes en Syrie, Fillon a déclaré : «J'ai tout simplement beaucoup de respect pour la Russie. J'ai toujours dit si le leader de la Russie s'appelle Vladimir, Boris ou Igor, il est le chef du plus grand pays du monde. L'Europe doit avoir une stratégie à long terme avec la Russie et ne pas agir de façon émotionnelle.»