Après Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, et Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, qui ont eu à démentir dans leurs récentes déclarations une éventuelle création d'un parti politique proche du président de la République, c'était au tour du leader du MSP, Bouguerra Soltani, de nier lui aussi cette information qui circule depuis plusieurs jours au niveau des médias et de la scène politique nationale. Répondant à une question au sujet de ces allégations, Bouguerra Soltani a déclaré lors de la conférence de presse tenue à l'issue de la réunion des partis de l'Alliance qu'«aucune information ne m'est parvenue dans ce sens». Il a soutenu qu'«à ma connaissance, pas de création d'un nouveau parti politique ni par le frère du Président ni par d'autres personnes. Ce ne sont que des rumeurs infondées». A une question relative au mouvement de dissidence et au climat d'instabilité qui règne au sein de sa formation, le leader du MSP dira : «Nous sommes responsables du MSP, de ses acquis et de ses principes. Nous devons donc veiller à la stabilité et à l'union du mouvement.» Evoquant les dissidents, Bouguerra Soltani a réitéré son invitation à un dialogue afin de sortir le parti de la crise. «Nous sommes ouverts au dialogue avec toutes les parties et composantes du MSP, y compris les dissidents», a-t-il affirmé. «Nos portes sont ouvertes à tous les militants ayant quitté le parti et qui veulent aujourd'hui le réintégrer. Nous sommes pour un débat contradictoire au sein et non en dehors de notre formation», a-t-il précisé. Interrogé sur son éventuelle réintégration du gouvernement, le conférencier estime que pour le moment, il n'a qu'une seule priorité et un seul et unique objectif. «Mon objectif est de me consacrer à l'union de tous les rangs du Mouvement de la société pour la paix.» Il a précisé dans ce sens que «je ne ménagerai aucun effort pour atteindre ce but», tout en promettant de continuer à défendre les trois principes pour lesquels le défunt Nahnah s'est sacrifié, à savoir l'Islam, l'Algérie et la Palestine. «Nous ne pouvons être que fidèles au cheikh et prendre la relève», s'est-il expliqué. Toutefois, il n'a pas totalement écarté la possibilité de réintégrer le gouvernement. «Une fois mon objectif atteint, je pourrais accepter un poste au gouvernement», a-t-il révélé. Evoquant le partenariat politique auquel aspirent les trois formations politiques de l'Alliance présidentielle, le conférencier a indiqué que «nous voulons radier du dictionnaire politique et administratif la couleur politique dans l'attribution des postes de responsabilité. Seules la compétence et la valeur ajoutée que peut porter tel ou tel responsable doivent être retenues comme critères».