La cohabitation entre les trois partis de l'Alliance présidentielle, le FLN, le MSP et le RND, devient de plus en plus difficile. Les critiques adressées au gouvernement, simultanément, par le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, et le président du MSP, Bouguerra Soltani, ont visiblement commencé à fissurer cette coalition. En dépit des efforts des patrons du FLN et du MSP pour minimiser les problèmes sur lesquels divergent les trois formations politiques, il semble bien que dans la réalité les divergences s'accentuent à mesure que l'on avance dans le temps. Ce fait a été d'ailleurs quelque peu reconnu par Abdelaziz Belkhadem en affirmant la semaine dernière : « Il y a une divergence d'approches dans la mise en œuvre du programme du président de la République. » C'est pour tenter, sans doute, d'atténuer l'ampleur de ces divergences que les chefs des trois partis, Abdelaziz Belkhadem (FLN), Ahmed Ouyahia (RND) et Bouguerra Soltani (MSP), tiendront un minisommet, avant l'ouverture de la réunion cyclique de l'alliance devant se tenir samedi prochain au siège national du FLN. Mais aucun des trois membres de l'alliance ne consent cependant à donner un caractère « spécial » à ce rendez-vous. « Les chefs des trois partis se rencontreront samedi, juste avant l'ouverture de la réunion officielle. C'est une rencontre habituelle pour affiner l'ordre du jour de cette dernière », a affirmé, hier, Saïd Bouhedja, membre de l'instance exécutive du FLN. Les trois « partenaires », a déclaré Bouguerra Soltani, se rencontreront à huis clos pour préparer le rendez-vous. La rencontre de samedi sera une opportunité, selon le premier responsable du MSP, pour l'évaluation du mandat du RND et faire le bilan de deux ans d'existence de l'Alliance présidentielle. Cette dernière a été créée, rappelons-le, le 16 février 2004. En plus du bilan, les responsables des trois partis, a indiqué Bouguerra Soltani, vont aborder les questions d'actualité nationale. Toutefois, le patron du MSP nie l'existence d'une crise au sein de l'alliance. « Nous nous sommes entendus sur trois points essentiels : le programme du président de la République, celui du gouvernement et le document signé entre les trois partis à l'occasion de la création de l'Alliance présidentielle », a-t-il expliqué. Les critiques adressées récemment au gouvernement, a-t-il ajouté, avaient pour objectif de trouver un équilibre entre les différents plans de relance économique lancés et le front social. Quel avenir pour l'Alliance présidentielle ?