Des dizaines de travailleurs des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale représentant neuf wilayas du centre du pays ont organisé hier un sit-in devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou pour réclamer la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. Venus des wilayas de Chlef, Alger, Béjaïa, Médéa, Tipasa, Bordj Bou Arréridj, Blida, Bouira et Tizi Ouzou, les travailleurs affiliés au syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (Snccopen)) ont observé ce rassemblement sous une pluie battante afin de réclamer à nouveau la prise en charge de leurs revendications maintes fois exprimées selon eux à travers des grèves et rassemblements à travers les wilayas du pays. «Après la réussite de la grève et du rassemblent tenu le 6 décembre devant le siège de la wilaya à l'appel du bureau de wilaya du SNCCOPEN, nous sommes là aujourd'hui en compagnie de représentants des wilayas du centre du pays pour un rassemblement régional dans le but de faire entendre notre voix auprès des responsables au niveau national», nous a affirmé un syndicaliste de Tizi Ouzou. Parmi les principales revendications du Snccopen figure en premier lieu l'abrogation de l'article 19-22 du statut général de la fonction publique. Un article qui ouvre la voie, expliquent les protestataires, à la privatisation des prestations des corps communs et met ainsi en péril la pérennité de ce métier dans l'éducation et l'ensemble de la fonction publique. Les manifestants dont une délégation a été reçue à la fin du rassemblent par le chef de cabinet du wali et le secrétaire général de la wilaya de Tizi Ouzou réclament également l'intégration de ce corps dans la gestion des œuvres sociales de l'éducation. «Nous n'allons pas nous taire sur un droit légitime, à savoir l'intégration des corps communs et ouvriers professionnels dans la gestion des œuvres sociales de l'éducation nationale. Ce n'est pas normal de voir une partie importante de la famille de l'éducation écartée de la gestion des œuvres sociales de ce secteur et nous réclamons la présence de deux représentants de notre corps au niveau des commissions de wilaya qui auront ainsi un droit de regard sur la gestion de l'argent des œuvres sociales», nous confie M. A. Hallou, président du bureau de wilaya de Tizi Ouzou du Snccopen, non sans revenir sur ce qu'il qualifie de mépris de certains directeurs et gestionnaires d'établissements scolaires à l'égard des travailleurs de ce corps. «Les corps communs et les travailleurs professionnels sont considérés par certains directeurs comme des esclaves. On exige d'eux de faire des tâches qui n'ont rien à voir avec leur fonction. C'est pour cela que l'on exige de la tutelle de revoir la classification des travailleurs de ce corps et de définir avec exactitude leurs fonctions au niveau des établissements», s'insurge-t-il.