L'Algérie reste l'un des rares pays au monde dont les supporters utilisent encore des fumigènes et autres engins pyrotechniques tels que les pétards dans les stades de football, et ce, malgré les interdictions maintes fois réitérées par l'instance du football mondial et les appels de la FAF à l'endroit d'un public qui ne mesure peut-être pas les lourdes conséquences que pourrait subir notre football et plus particulièrement l'équipe nationale, pourtant tellement bien lancée dans la compétition qualificative pour la CAN et le Mondial 2010 . Mais il est vrai qu'au-delà de cette inconscience dont font preuve ces spectateurs qui portent préjudice à notre onze national, il y a toutes ces interrogations récurrentes qui nous ramènent à la provenance de ces produits et à leur écoulement sur le marché ainsi qu'à la facilité avec laquelle ils sont introduits et utilisés dans les stades, malgré toutes les supposées restrictions telles que les fouilles au corps à l'entrée et les surveillances accrues déployées dans les gradins, notamment lors des matches sensibles. Celui du 7 juin à Tchaker en était un et ce n'est sûrement pas par hasard que la Fifa avait dépêché ce soir-là non pas un mais deux commissaires de sécurité pour justement s'enquérir de la situation, car nos stades sont classées parmi ceux qui utilisent le plus les engins pyrotechniques et surtout les fumigènes à travers le monde. Hélas, une fois de plus, lors du match Algérie-Egypte, certains supporters sont passés outre toutes les mises en garde que les responsables du football national et organisateurs du match ont adressées, puisque des fumigènes ont été allumés dans les tribunes, causant à un certain moment un épais brouillard qui aurait pu amener l'arbitre camerounais à arrêter momentanément la partie. Heureusement que cela n'a pas été le cas, mais il n'empêche que le rapport des officiels de la Fifa a entraîné une procédure disciplinaire au niveau de l'instance de Zurich, et il faudra toute une gymnastique pour que les responsables de la Fédération algérienne de football puissent recoller les morceaux et s'en sortir au mieux avec une lourde amende. Mais qu'on se le dise, ce serait vraiment la dernière sonnette d'alarme pour notre football qui est désormais dans le collimateur de l'autorité suprême du football mondial, à quelques encablures seulement d'une place pour le Mondial sud-africain qu'il serait franchement stupide de perdre à cause d'un geste irréfléchi.