Souvent source d'idées révolutionnaires, l'entreprise AD-Display compte s'attaquer aujourd'hui à son objectif primaire : la transformation des villes algériennes en smart cities. Après avoir lancé les écrans d'affichage outdoor et installé les abribus digitaux à la Place Audin (Alger) et à Sétif, l'entreprise ambitionne de mettre en œuvre l'idée de créer des villes intelligentes en installant des mobiliers urbains digitaux. «L'Algérie connaît aujourd'hui une crise qui a poussé les pouvoirs publics à envisager des mesures ayant pour objet l'optimisation de la gestion des ressources financières et naturelles, mais aussi à offrir un cadre de vie agréable aux citoyens», estime-t-on à l'entreprise qui a rendu public un communiqué dans lequel sont expliquées les raisons qui devront encourager l'Etat à aller vers la création de ces smartvilles gérées par des machines. «L'Algérie est le plus grand pays d'Afrique. 41,2 millions d'habitants y résident au 1er janvier 2017. Le taux de croissance démographique est de 2.15%. 90% de la population vivent sur moins de 11% du territoire. Les ressources en eau sont de faible quantité. Elle connaît un fort taux d'ensoleillement», autant de raisons qui font que le pays est «prêt» à être dirigé vers la création de ces villes. Ce concept, d'ailleurs, où la machine prend le pouvoir sur l'homme, est loin d'être une fiction. Il existe bel est bien dans le monde, il est même devenu un impératif au vu du contexte environnemental, social, politique, économique et technologique d'aujourd'hui. Des villes ont adopté ce concept, à l'instar de Barcelone, Paris, Singapour, Bruxelles, Montréal, Stockholm, Rio de Janeiro qui se transforment petit à petit en villes intelligentes. Pour le cas de l'Algérie, elle sera en mesure, au regard de ses importantes potentialités, d'être «leader dans ce domaine», à en croire le Pr Mohamed Cheriet, qui s'est exprimé en 2015 à ce propos. Pour l'entreprise innovante AD-Display, ce n'est pas de l'ordre de l'impossible. Car cette idée s'inscrit dans une vision de gestion par les TIC et l'Algérie commence à adapter ces projets urbains aux nouvelles technologies. «Cela se ressent ne serait-ce que par le modèle urbain de la ville de Sidi Abdellah ou alors la dotation en mobilier urbain intelligent tel que les aubettes connectées (abribus) installées à la place Maurice Audin et à Sétif. Cela prouve bien que les premières fondations de la smart city sont posées», souligne-t-on dans le communiqué.