Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh a appelé, hier à Alger, les magistrats à prendre conscience de la responsabilité qui leur incombe concernant les prochaines législatives. «Les magistrats, de par leur qualité de membre de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), doivent prendre conscience de la valeur et des dimensions de la responsabilité historique qui leur incombe», a déclaré le ministre qui a inauguré le siège du service central des empreintes génétiques de Bir Mourad Raïs et celui du tribunal de Dar El Beïda. à cette occasion, M. Louh a appelé «les membres du parquet à se préparer pour cet important évènement et à jouer pleinement leur rôle en luttant contre toute atteinte au processus électoral et en appliquant la loi pour préserver les acquis réalisés en matière d'ancrage de la société de liberté et d'égalité et d'appui à la démocratie, à la transparence, à la régularité et à l'impartialité». «Ces échéances seront exceptionnelles et constitueront une étape importante dans l'édification politique, démocratique et institutionnelle. Elles font suite à un processus de réforme initié par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika depuis 2011». Les prochaines législatives interviendront après la dernière révision constitutionnelle, qui «prend en compte tous les principes ainsi que toutes les mesures préventives politiques, institutionnelles et juridiques garantissant toutes les conditions de transparence, de régularité et d'impartialité». beaucoup de partis de l'opposition critiquent en tout cas cette instance et la façon dont ses membres –pas connus d'ailleurs– ont été désignés. Louh les appelle donc à «assumer» leur responsabilité. Tayeb Louh a, en outre, affirmé que la réforme et la modernisation du secteur de la justice avaient pour objectif de «garantir les droits et libertés des citoyens». La modernisation du secteur de la justice s'inscrit dans le cadre «des réformes profondes visant à garantir les droits et libertés des citoyens ainsi que le prévoit la Constitution pour consacrer l'état de droit». Selon M. Louh, les réformes «profondes» que son secteur s'attelle à réaliser s'inscrivent dans le cadre des efforts consentis afin de satisfaire aux besoins et exigences des justiciables et des citoyens et aussi pour conforter le pouvoir judiciaire. «à la faveur de ces réformes, le secteur s'est doté de nouvelles structures modernes à travers tout le territoire national», a argué le ministre qui a fait état de la réalisation de nouveaux sièges judiciaires en adéquation avec le nouveau découpage administratif dans nombre de wilayas. Il a rappelé que le service central de l'empreinte génétique a été créé en vertu de la loi régissant les conditions d'utilisation de l'empreinte génétique dans la procédure judiciaire et l'identification des personnes promulguée en 2016. Ce service contribuera efficacement à la gestion de la base de données nationale des empreintes génétiques, a-t-il soutenu.