Après avoir affiché sa volonté de poursuivre l'aventure à la tête de la sélection algérienne à la fin du match contre le Sénégal, Georges Leekens fait marche arrière et jette l'éponge avant même le retour des Verts au pays. Leekens a démissionné, hier matin. La Fédération algérienne de football (FAF) a annoncé la nouvelle sur son site officiel. «Au lendemain de l'élimination prématurée de l'équipe nationale dès le premier tour de la CAN 2017, M. Georges Leekens a démissionné de son poste de sélectionneur national», a-t-on indiqué dans le communiqué de la FAF dont le président, Mohamed Raouraoua, a commis une autre erreur de casting en confiant les commandes des Verts à ce technicien belge, qui avait déjà fait un bref passage à la tête de l'EN en 2003. Leekens fait, donc, un autre petit tour et puis s'en va, sans connaître cette fois ci la joie de la victoire dans les matches officiels. Son bilan est catastrophique dans cette seconde aventure avec les Verts, soit deux défaites et deux nuls heureux face aux modestes Warriors du Zimbabwe et aux remplaçants du Sénégal, et une honteuse élimination au premier tour de la CAN 2017, alors qu'il avait comme objectif une place dans le carré d'as. L'EN a encaissé la bagatelle de neuf buts sous sa houlette contre six de marqués. Sa seconde expérience avec le onze algérien tourne au vinaigre et au cauchemar. Il n'a eu aucune influence sur le jeu de l'équipe et sur le groupe. Pis encore, les Verts ont perdu leur jeu habituel, leur âme et leur grinta. Les membres du staff technique limogés La mise à l'écart des deux cadres, Carl Medjani et Sofiane Feghouli, a eu des répercussions désastreuses sur la vie du groupe qui n'avait aucun leader capable de secouer les troupes et de rallumer la flamme. Le renforcement du staff technique par le Belge Patrick De Wilde et le «grand frère» Madjid Bougherra n'a, également, servi à rien. La FAF a, d'ailleurs, pris la décision de limoger tous les membres du staff, à savoir Patrick De Wilde, Nabil Neghiz, Guillaume Rémy, Michael Bouly, Hassan Belhadji, Yazid Mansouri et Madjid Bougherra. «Après la démission de M. Georges Leekens, tous les membres du staff technique ont été remerciés. La Fédération algérienne de football souhaite à M. Leekens et à son staff beaucoup de réussite pour la suite de leur carrière», a-t-on indiqué dans le communiqué diffusé, hier, sur le site officiel de la FAF qui aura à engager un quatrième sélectionneur en l'espace d'une année. Du jamais vu dans l'histoire de l'EN. Georges Leekens : «Je préfère partir pour le bien de tous» Georges Leekens a fini par rendre le tablier et il s'est expliqué sur sa décision de démissionner dans une déclaration accordée, hier, au site officiel de la Fédération algérienne de football (FAF), avant le retour des Verts au pays. «Vu la pression qui est exercée sur la fédération et l'équipe nationale, j'ai préféré arrêter mon contrat par amitié au président de la FAF qui mérite le respect. Pour le bien de tous, je préfère donc partir, même si je le fais avec un pincement au cœur en souhaitant toute la réussite du monde à l'équipe nationale», a précisé Leekens qui a hérité d'un cadeau empoisonné et qui n'a pu remettre le onze algérien sur rails. Pas de sélectionneur avant les élections de la FAF Le nouveau sélectionneur national ne sera pas désigné, en principe, avant l'assemblée générale élective de la FAF, qui se tiendra en février ou mars prochains. Le président actuel de la Fédération, Mohamed Raouraoua, est en fin de mandat. Tout le monde se demande, d'ailleurs, s'il va briguer un quatrième mandat, avec les critiques acerbes qu'il continue à subir après cette mauvaise entame des Verts dans les éliminatoires du Mondial 2018, et cette humiliante élimination au premier tour de la CAN 2017. Le futur sélectionneur aura du pain sur la planche. L'EN renouera avec la compétition officielle, en juin prochain, où elle entamera les éliminatoires de la CAN 2019 face au Togo au stade Mustapha-Tchaker de Blida.