Le parti majoritaire mobilise ses troupes en prévision des prochaines élections législatives. Le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès, a installé, avant-hier jeudi à Ben Aknoun, la commission de candidature de la wilaya d'Alger. Il a réitéré ses menaces à l'égard des responsables des structures locales qui seraient tentés par l'exclusion de militants voulant présenter leur candidature. «Tous les militants ont le droit de présenter leur candidature», a-t-il lancé, affirmant avoir «reçu pas moins de 400 plaintes des militants qui pour la plupart sont recevables». Soulignant que les prochaines élections représentent un «tournant politique», Ould Abbès a soutenu que la Haute instance indépendante de surveillance des élections constitue «un gage de crédibilité, de régularité et de transparence» Evoquant la campagne électorale, l'orateur a fait savoir que le FLN sera offensif et qu'il répondra à tous ceux qui oseront s'attaquer à lui. «Nous respectons les partis qui respecteront les règles éthiques, mais je ne permets à personne de toucher à l'honneur et à la dignité du FLN qui a signé l'acte de naissance de la République algérienne», a-t-il menacé. A rappeler que Krim Belkacem, qui a signé les Accords d'Evian, a quitté le FLN juste après l'indépendance pour lancer son propre parti. Il sera assassiné le 18 octobre 1970 en Allemagne. Exprimant les ambitions électorales de son parti tout en se réjouissant de la réunification de ses rangs, le patron du FLN table sur 20 sièges à Alger, qui compte 37 postes de députés. «C'est une honte que le parti des martyrs comme Didouche Mourad, Larbi Ben M'hidi, Abane Ramdane n'ait obtenu que dix sièges dans la capitale ; on doit obtenir au moins 20 sièges», a-t-il souligné. Un raisonnement d'autant plus erroné que les principaux fondateurs du FLN historique ont quitté le parti juste après l'Indépendance. La même logique pourrait ainsi s'appliquer au parti d'un historique comme Hocine Aït Ahmed et voudrait que le FFS rafle la majorité des sièges non seulement à Alger mais dans toutes les wilayas. Quand donc les dirigeants du FLN actuel cesseront-ils alors de se réclamer du FLN révolutionnaire de 1954-1962 ? A l'échelle nationale, Djamel Ould Abbès a indiqué que «le FLN vise une majorité absolue et confortable».