Le gala tant attendu par les fans de la néo-star de la chanson kabyle, Akli D en l'occurrence, durant la soirée de mercredi dernier comme cela a été prévu, au stade communal de la ville de Draâ El Mizan, n'a pas été du goût de plusieurs jeunes, venus de plusieurs régions de Kabylie. Toutes les conditions ont été réunies pour que le gala réussisse. Les services de sécurité ont été mobilisés pour que les invités et les spectateurs aient droit un grand show avec un chanteur qui s'est mobilisé pour les siens. Les artistes étaient présents à 19 h, les animateurs aussi. Un nombre important de jeunes étaient déjà là et attendaient l'apparition du troubadour. A partir de 20 h, des groupes locaux ont apparus sur la scène. Les groupes Acharchar de Tizi Gheniff et Gnawa Berbère de Draâ El Mizan ont fait une bonne prestation. Akli D fait son apparition sous les applaudissements des jeunes de la ville de Draâ El Mizan. Après quelques chansons, un groupe de jeunes a fait irruption sur le devant de la scène et demande à Akli D de chanter les chansons de Matoub et non les siennes. Ce qui n'était pas du goût de la plupart des présents, mais Akli D a répondu d'une manière subtile pour calmer les esprits des jeunes en colère. Rappelons bien sûr que cette fête coïncidait avec le 11e anniversaire de l'assassinat du chantre de la cause berbère Matoub Lounès. Akli D a montré sa maîtrise de la chanson chaâbi ; il a chanté, il a dit, mais il en y avait peu qui ont compris son message. Le fils de Draâ El Mizan a répondu présent à l'organisation d'une caravane berbère. Il l'envisageait comme une relance pour les jeunes de sa région après sa longue absence. Il ne faut pas oublier que l'entrée était gratuite pour tous. «Je suis le fils de Draâ El Mizan et je suis fier de l'être. En avril 1980, j'ai fait le parcours Tizi Ouzou-Draâ El Mizan à pied. J'ai sillonné presque tous les villages du flanc sud de Tizi Ouzou pour vulgariser nos activités pour le combat de l'amazighité. J'ai été recherché par la police à cause pour mes activités.» nous dira Akli D. Son parcours ne se résume pas à la dénonciation du racisme ou à défendre la liberté. Il est aussi un combattant de la cause amazighe. D'ailleurs la chanson «Taqvaylit Anda telid» en est la parfaite illustration. Il y avait des étrangers parmi le groupe qui l'accompagnait, de grandes figures même. Notons qu'Akli D a consenti un effort colossal pour mobiliser toute une panoplie d'artistes étrangers. Il a clôturé le gala vers 23 h avec une chanson de Matoub Lounès «Slaavit Aya Vahri».