Erdogan est-il, désormais, en guerre contre Daech ? Les extrémistes de l'organisation radicale qui auraient, d'après la Turquie, perpétré nombre d'attentats dans ce pays, auraient décidé de se déployer dans l'ancien empire Ottoman. Selon les agences turques Dogan et Anadolu, la police turque a mené une vaste action antiterroriste dans tout le pays et arrêté quelque 400 éléments présumés de Daech, dont des étrangers. Deux agences de presse turques, Dogan et Anadolu, ont annoncé dans la matinée du 5 février que la police turque avait mené une vaste action antiterroriste dans tout le pays et qu'elle était parvenue à arrêter environ 400 personnes soupçonnées d'appartenir à Daech. Environ 150 suspects ont été arrêtés à Sanliurfa, dans le sud-est de la Turquie, 47 à Gaziantep, proche de la frontière avec la Syrie, 60 à Ankara et des dizaines d'autres dans plusieurs provinces, de Bursa à Bingol. à Izmir, neuf personnes arrêtées faisaient des allers retours en Syrie et étaient soupçonnées de planifier des attaques dans cette ville côtière habituellement calme, d'après la presse turque. Dix huit personnes ont été arrêtées à Istanbul et Kocaeli. Elles sont, également, soupçonnées de préparer des attentats. Selon Anadolu, 14 étrangers, dont dix enfants, doivent être expulsés, écrit la presse turque. L'action de police, qui a permis ce coup de filet, est la plus importante menée par la police turque depuis le massacre du Nouvel An, lorsque 39 personnes, en majorité des touristes venus de pays arabes, avaient été tuées par balles dans une boîte de nuit huppée d'Istanbul par un homme armé, note la presse turque. Le massacre avait été revendiqué par Daech et son auteur présumé, Abdulgadir Masharipov de nationalité ouzbèke, arrêté par la police le 16 janvier après une chasse à l'homme. Selon le quotidien Hurriyet, Daech entendait mener une attaque simultanée dans la nuit du Nouvel An à Ankara, mais avait renoncé à la suite d'arrestations réalisées par les autorités turques. Le président Erdogan a, pendant des années, été accusé de soutenir des organisations extrémistes, en Syrie, dont Daech, pour obtenir le départ d'El Assad. La réconciliation engageant la Turquie et la Russie a favorisé une coopération contre les extrémistes de Daech. Ankara mène des frappes aériennes contre Daech en Syrie et nombre de militaires turcs ont été tués par les extrémistes. Des frappes aériennes ont été menées par la Turquie et la Russie, consacrant la guerre enclenchée par la Turquie contre Daech. La Russie, la Turquie et l'Iran ont initié une trêve engageant Damas et l'opposition armée, et lancé des négociations de paix au Kazakhstan. Ces pays ont précisé que Daech et Front El Nosra ne sont pas concernés par le processus de paix. Daech est, désormais, ciblé par la Turquie et se joint aux efforts de la Russie et l'Iran dans le cadre de la lutte contre les extrémistes. Le déploiement de 400 éléments présumés de Daech en Turquie atteste que la guerre est dès lors enclenchée, opposant la Turquie et Daech.