Le président de la FAC est l'objet d'une plainte auprès de la justice par l'Office central de lutte de la répression de la corruption avec constitution de partie civile par le MJS. Il n'y aura qu'un seul candidat à la présidence de la Fédération algérienne de cyclisme, lors de l'assemblée générale élective de cette instance, qui aura lieu aujourd'hui à l'INFS-STS Abdallah-Fadhel d'Aïn Bénian. Il s'agit de Mabrouk Kerboua, le président de la ligue de cyclisme de Mascara. Le deuxième postulant inscrit dans ce scrutin, l'actuel président de cette fédération, a vu sa candidature rejetée par la commission de recours, installée à cet effet, commission qui a estimé que cette candidature «sur la base de la constitution du MJS en tant que partie civile auprès du tribunal de Sidi M'hamed, dans la plainte déposée par l'Office central de lutte de la répression de la corruption, à l'encontre du président en question», indique un communiqué du ministère de la Jeunesse et des Sports. L'inspection de ce département fait valoir un argument règlementaire, à savoir l'article 14 du décret exécutif 16-153 relatif aux dirigeants sportifs bénévoles. Cette disposition indique dans son alinéa 2 que le dirigeant sportif bénévole, qui postule pour un nouveau mandat «ne doit pas avoir fait l'objet d'un rapport défavorable, soit par l'expert financier désigné par l'administration chargée des sports aux fins d'audit comptable et financier de la structure, soit par les services de contrôle de ladite administration ou par ses services déconcentrés.» S'il est vrai que ministère de la Jeunesse et des Sports n'a pas à s'ingérer dans les affaires d'une fédération sportive ou dans ce que décide son assemblée générale, il est en droit de demander des comptes à cette instance dès lors que celle-ci active grâce au financement des pouvoirs publics. Les instances sportives internationales, le CIO et les fédérations sportives, reconnaissent cette mission de contrôle d'un organisme gouvernemental. Organisme qui peut saisir la justice s'il estime que cette fédération a fauté en matière d'utilisation de l'argent public. Cette histoire de justice, qui concerne le président de la Fédération algérienne de cyclisme, fait suite à des bilans financiers sur deux Tours d'Algérie qui seraient incomplets selon l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, qui l'avait révélé en conférence de presse en 2015. On avait toujours cru que ce dossier était clos alors qu'il est toujours d'actualité selon le communiqué du MJS. Il semblerait que des responsables d'autres structures fédérales vont, eux aussi, voir leur candidature rejetée pour diverses raisons, le plus souvent liées à une mauvaise gestion. Une démarche, répétons-le, normale dès lors qu'il s'agit du contrôle de l'utilisation d'argent public.