Le secteur de la promotion immobilier dispose désormais d'un salon international, qui se veut un espace de rencontre et d'échange entre les acteurs des métiers du bâtiment et de l'aménagement. C'est une opportunité pour promouvoir ce secteur qui, actuellement, ne se porte pas vraiment bien. Pour sa 1re édition, le Salon international de la Promotion immobilière et de l'Aménagement urbain (Sepiau), organisé par SPP communication, a accueilli près une cinquantaine d'exposants nationaux et trois de nationalité étrangère (Chine, Pologne et Tunisie), avec la programmation en marge de cette exposition des débats et des communications de thèmes précis comme celui de la gestion immobilière. Le débat porte aussi sur l'énergie renouvelable et son intégration au secteur de la promotion immobilière, un nouveau créneau qui offre des opportunités d'affaires multiples, notamment pour les entreprises ayant pris part à cet événement. Le Sipiau 2017 qu'abrite depuis hier le Palais des expositions des Pins maritimes de la Safex est aussi, selon, les organisateurs, une opportunité pour les entreprises du secteur d'être au rendez-vous avec la participation des institutions financières chargées du financement du logement comme BNP Paribas El Djazair et Maghreb leasing Algérie, venues pour présenter les nouvelles offres, tendances et projets, ainsi que de lois relatives à la profession. La promotion immobilière qui occupe une place importante dans l'activité économique aspire, a indiqué Houria Bouhired, secrétaire générale de l'Organisation nationale de la promotion immobilière (Onpi), partenaire de l'organisateur, à initier un partenariat constructif avec les pouvoirs publics et les différentes sociétés du secteur du bâtiment. Le salon a pour objectif de mettre les capacités productives au service des clients. Evoquant les réglementations régissant le métier, la SG du Onpi précise que le décret exécutif n°14-99 fixant le modèle de règlement de copropriété applicable en matière de promotion immobilière oblige les promoteurs privés à gérer les programmes promotionnels (sociaux en accession à la propriété) durant deux ans et ce, en attendant que les copropriétaires ou locataires prennent en charge leurs immeubles. Parmi les obstacles que rencontrent ces promoteurs qui sont, selon elle, disposés à relever le défi, M.Bouhired cite le comportement du citoyen hostile à tout paiement des charges, l'inexistence de la gestion immobilière fiable ainsi que le circuit parallèle. Pour remédier à cette situation, l'oratrice préconise comme solution l'encouragement des jeunes chômeurs à intégrer ces services. «Pour cela, il faut mettre en œuvre une véritable révolution des mentalité», plaide-t-elle. L'accent a été mis aussi sur l'importance de donner l'occasion à ces promoteurs de prendre en charge ces jeunes, notamment en matière de formation. Et d'insister, dans le même sillage, sur la nécessité d'application partielle ou approximative des lois relatives à la gestion immobilière. Pour la SG de l'Onpi, la pérennité du parc immobilier est conditionnée par un entretien permanent.