Le premier ministre palestinien Salam pourrait être désigné par le nouveau secrétaire général de l'ONU, Antonio Guteress, comme envoyé spécial de l'institution mondiale pour la Libye. D'après des titres de presse, Antonio Guterres a envoyé jeudi une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU afin de faire part de son choix pour relancer un compromis engageant les protagonistes en Libye. La nomination de M. Fayyad à ce poste intervient alors que les pourparlers pour une révision de l'accord politique de décembre 2015 sont en cours. Martin Kobler, qui est actuellement l'émissaire spécial pour l'ONU en Libye, a ainsi annoncé en milieu de semaine que les négociations engageant les différentes parties étaient bien enclenchées. Si M. Fayyad venait à prendre le relais de son prédécesseur, plusieurs sources proches du dossier estiment que ces discussions pourraient connaître une accélération rapide, écrit le média Sahel Intelligence. En effet, la proximité de l'ancien Premier ministre palestinien avec le gouvernement égyptien et sa bonne réputation auprès des politiques libyens pourront peser sur la balance lors des tractations. Une fois sa prise de fonction effective, Salam Fayyad, 65 ans, également ancien ministre des Finances de l'Autorité Palestinienne, doit s'atteler à la tâche de trouver un compromis entre l'actuel gouvernement de concorde nationale qui est installé à Tripoli et le général Haftar, qui occupé l'Est du pays Malgré le soutien de la communauté mondiale, le gouvernement de concorde nationale, dirigé par le Premier ministre Fayez El Sarraj peine à étendre son contrôle sur tout le territoire libyen. Il est notamment confronté à la prédominance de l'armée du général Haftar dans les régions de l'est du pays. A cet effet, si un nouveau gouvernement de coalition venait à voir le jour, il comprendrait et les anciens membres du GNA et les figures militaires de l'armée du général Khalifa Haftar. La Libye est dans le chaos depuis l'ingérence militaire engagée par l'Otan en 2011. Le désordre créé a permis aux extrémistes de Daech d'instaurer des camps dans ce pays. Des milliers d'extrémistes de nombre de nationalités, dont des tunisiens, combattent dans les rangs de Daech. L'Algérie et la Russie tentent d'obtenir la réconciliation engageant le gouvernement de concorde nationale et le général Haftar pour la relance de l'économie de ce pays et la lutte contre les extrémistes de Daech.