L'offre pétrolière mondiale a fortement diminué en janvier après la mise en œuvre des accords de limitation de la production. C'est ce qu'a indiqué, hier, l'Opep dans son rapport mensuel. Le mois dernier, la production de pétrole s'est élevée à 95,8 millions de barils par jour (mbj), soit une baisse de 1,3 mbj par rapport à décembre et de 0,46 mbj sur un an, a détaillé l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. A elle seule, l'Opep a pompé 890 000 barils par jour de moins à 32,14 mbj en moyenne, a-t-elle détaillé. Les membres de l'Opep s'étaient accordés en novembre pour réduire leur production de 1,2 mbj à partir du 1er janvier pour une période de six mois renouvelables. En décembre, des producteurs non- membres, emmenés par le plus grand producteur mondial de brut, la Russie, avaient décidé de faire de même à un niveau de 558 000 barils par jour. Ces réductions visent à permettre à un marché inondé d'or noir depuis la mi-2014 ; de se rééquilibrer et à des cours déprimés de se redresser. Ils se situent autour de 55 dollars le baril actuellement. «Les ajustements de production de l'Opep et certains producteurs non-Opep ont soutenu le marché, mais ces gains ont été en partie absorbés par une recrudescence de l'activité de forage aux Etats-Unis», a estimé, cependant, l'Opep. «Les investissements dans (les hydrocarbures) de schiste devraient reprendre en 2017, avec une hausse projetée de plus de 35%», a-t-elle estimé. Selon le rapport, la production américaine de pétrole de schiste devrait croître de 100 000 barils par jour à 4,35 mbj. Au total, la production des pays non-Opep devrait augmenter de 0,24 mbj à 57,44 mbj cette année, après une contraction de 0,66 mbj à 57,20 mbj en 2016. Quant à la consommation mondiale de pétrole, elle devrait croître de 1,32 mbj à 94,62 mbj en 2016 puis de 1,19 mbj à 95,81 mbj en 2017, soutenue par une économie mondiale plus dynamique, un hiver froid, les ventes de véhicules en Europe et le secteur pétrochimique, a estimé l'Opep qui a légèrement relevé ses prévisions.