Les négociations sur la Syrie parrainées par la Russie, l'Iran et la Turquie, en présence des parties syriennes en conflit, semblent concluantes. Malgré la méfiance palpable entre les représentants du gouvernement syrien et ceux de l'opposition lors des négociations à Astana, les parties ont réussi à trouver un terrain d'entente qui a débouché sur un accord, et pas des moindres, pour surveiller le cessez-le-feu en Syrie. Une étape que la Russie a saluée. Toutefois, ces négociations qui se sont étalées sur deux jours, 17 et 18 février, à huis clos dans un grand hôtel d'Astana, ne se sont pas passées sans heurts. Mais elles ont finalement ouvert la voie à l'espoir de faire taire les armes. A l'issue des pourparlers, le directeur du Département du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, du ministère russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, a parlé de «succès». «Nous estimons qu'une autre étape importante a été franchie. Nous avons réussi à rassembler dans une pièce des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition armée, qui avaient accepté les conditions du cessez-le-feu en Syrie, le 30 décembre dernier», s'est-il félicité. Reste que le niveau de méfiance, entre les autorités syriennes et les rebelles, demeure élevé, a souligné le chef de la délégation russe Alexandre Lavrentiev. Mais malgré cela, des documents destinés à définir des sanctions concernant d'éventuelles violations du cessez-le-feu doivent être élaborés dans le mois à venir. Tentatives de torpillage des négociations Ce deuxième round de négociations à Astana a été marqué, selon des informations, par des désaccords entre des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition. Le chef de la délégation gouvernementale syrienne, Bachar Jaafari, a accusé les rebelles présents à Astana et la délégation turque de «vouloir sciemment perturber les réunions». Il a expliqué l'échec de l'adoption d'un communiqué final à l'issue des pourparlers par «l'arrivée tardive» de la délégation d'Ankara et celle de l'opposition syrienne. Selon lui, cela démontre «une attitude irresponsable» envers le Sommet. Bachar Jaafari a également prêté attention au fait que la Turquie était représentée par «une délégation de bas niveau», ce qui va à l'encontre de son statut de garant du cessez-le-feu en Syrie. Ces négociations d'Astana ayant pour but de mettre un terme au conflit syrien suivent un premier round de pourparlers qui s'est déroulé le mois précédent, entre des représentants du gouvernement et des groupes rebelles syriens. Les discussions doivent servir de préalable aux négociations de Genève, qui débuteront le 23 février.