Le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, a inauguré les pourparlers, soulignant que le conflit syrien pouvait être résolu «seulement par des négociations». Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a salué, pour sa part, les négociations d'Astana qui, selon lui, doivent «devenir une étape importante pour régler la crise». Les négociations entre le gouvernement et les groupes d'opposition syriens ont débuté hier à Astana, au Kazakhstan, dans le cadre de l'initiative russe, turque et iranienne. Il est prévu qu'elles s'étalent sur deux jours. Les parties essaient de trouver un accord pour consolider le cessez-le-feu en vigueur depuis la libération d'Alep par l'armée syrienne et mettre un terme au conflit syrien qui dure depuis six longues années et qui a déjà fait plus de 310 000 morts. Les représentants des pays qui parrainent les négociations (Russie, Turquie et Iran) ainsi qu'une délégation des Nations unies dirigée par l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, sont présents pour ces négociations. C'est Bachar Jaafari, représentant actuel de la Syrie auprès de l'ONU, qui conduit la délégation du gouvernement syrien. L'opposition syrienne y est, quant à elle, représentée par 12 groupes rebelles. Selon le chef de la délégation russe, Alexandre Lavrentiev, «le format de cette rencontre est unique, car elle réunit les représentants du gouvernement et de l'opposition syriens sous le même toit». En outre, c'est la première fois que les Etats-Unis ne sont pas représentés dans des négociations d'un tel niveau par une délégation officielle, mais par leur ambassadeur dans le pays qui accueille l'événement. Ces pourparlers servent de préalable aux négociations de paix qui doivent se tenir à Genève sous l'égide de l'ONU le 8 février. Le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, a inauguré les pourparlers, soulignant que le conflit syrien pouvait être résolu «seulement par des négociations». Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a salué, pour sa part, les négociations d'Astana qui, selon lui, doivent «devenir une étape importante pour régler la crise». La Grande-Bretagne, qui ne prend pas part aux pourparlers, apprécie néanmoins l'initiative. «Nous saluons tout processus à Astana qui pourrait mettre fin aux violences, améliorer l'accès humanitaire et nous faire revenir aux négociations de Genève sur la transition (politique) en Syrie», a écrit, sur Twitter, le représentant britannique pour la Syrie, Gareth Bailey. Les groupes rebelles ont confié, de leur côté à Reuters, que l'opposition et le gouvernement syrien n'auraient pas de négociations en tête-à-tête à Astana. Cependant, la diffusion en direct des négociations a laissé entrevoir que Mohamed Allouche, dirigeant de Jaysh Al Islam, coalition de groupes islamistes et salafistes qui luttent dans la région de Damas, était présent aux côtés des représentants du gouvernement syrien. La délégation de l'opposition syrienne s'est également entretenue avec des opposants politiques syriens qui ne prenaient pas officiellement part aux négociations, dans un lobby de l'hôtel Rixos, lieu qui accueille les pourparlers de paix dans la capitale kazakhe. A l'occasion, le chef de l'opposition syrienne et représentant du groupe islamiste Jaysh Al Islam, Mohamed Allouche, a déclaré sa volonté de se rendre «partout où il est nécessaire pour stabiliser le cessez-le-feu» en Syrie. Il a promis que si le cessez-le-feu s'installait, l'opposition passerait à la prochaine étape lors de futures négociations. Les rebelles syriens ont cependant déclaré qu'ils allaient «continuer le combat», si les négociations avec les émissaires de Bachar Al Assad échouent à Astana. «Si les négociations sont un succès, nous sommes pour les négociations. Si elles échouent, malheureusement, nous n'aurons pas d'autre choix que de continuer le combat», a prévenu Ossama Abou Zeid, un porte-parole de la délégation rebelle. La Russie s'est dite globalement satisfaite des résultats de la session plénière, a annoncé le chef de la délégation russe, Alexandre Lavrentiev. Il a tout de même noté que «la méfiance mutuelle entre les parties demeurait». La Russie, l'Iran et la Turquie ont appelé les groupes rebelles à se distancier des groupes terroristes, tels que Daech et le front Al Nosra, a fait savoir la chaîne de télévision Al Jazeera. Comme on peut le constater, la conférence d'Astana soulève d'innombrables défis, mais suscite aussi beaucoup d'espoirs au sein du peuple syrien qui veut en finir avec la guerre.