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Agression de professeurs à l'université d'Alger 3: silence on tabasse ... les enseignants !
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

L'affaire de l'agression des professeurs de l'université d'Alger 3 connaît de nouveaux rebondissements.
Le Cnes, syndicat des enseignants de l'enseignement supérieur, accuse ouvertement Rabah Chriat, recteur de l'université d'Alger 3, d'incitation à la violence envers les professeurs adhérents à leur mouvement syndical. Des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des professeurs universitaires conduits à l'hôpital après avoir été agressés physiquement. Les faits remontent à jeudi dernier lors d'une assemblée générale du Cnes présidée par le nouveau coordinateur, Abdelmalek Azzi, à la salle des professeurs de l'université de sciences politiques. Ils étaient quatre-vingts professeurs à assister à cette rencontre dédiée à l'installation d'un bureau du Cnes, «quand soudainement un groupe de jeunes s'est introduit dans la salle pour semer la zizanie. C'était une sorte de bagarre générale. Deux enseignants ont été blessés», nous a raconté Mokhtar Benguia, membre du Cnes. Les assaillants ont réussi à repartir avant l'arrivée de la police sur les lieux. Le syndicat soutient que le président de l'université a fait appel à des étrangers, des «baltaguia», et à des agents de sécurité pour empêcher que se déroule leur assemblée générale au sein même de l'université. Le syndicat rappelle que des faits similaires ont été enregistrés à l'université de Dely Brahim et au niveau de l'annexe de Kherrouba (Alger), où des professeurs ont été agressés physiquement par des agents de sécurité et des «voyous baltaguia». Les enseignants ont été contraints par la force de quitter l'université et organiser leur assemblée générale sur un parking du transport universitaire.
Quant au Cnes de Batna, il va plus loin et accuse, à demi-mots, le ministre Tahar Hadjar d'être derrière ces agressions, en soutenant que le ministre, «à travers ces agissements, espère que le champ devienne libre pour faire passer ses dangereuses décisions sans l'approbation des enseignants. Le Cnes est indésirable, parce qu'il menace les intérêts étroits et personnels de ces «baltaguias». C'est ce qui nous est arrivé aussi à Batna le 2 janvier 2017», rappelle le Cnes de Batna.
Pour M. Milat Abdelhafid, coordinateur de la section Cnes de l'université Emir Abdelkader de Constantine, l'administration n'est pour rien dans cette histoire. Il affirme que c'est un conflit interne entre deux ailes du Cnes qui se disputent des voix auprès des universités. Ce qui s'est passé jeudi dernier n'est autre qu'une bagarre entre les membres du Cnes. «Les parties qui accusent des baltaguias veulent seulement monter un film pour influencer l'opinion publique», nous a-t-il déclaré.
Pourtant, ce conflit n'a pas lieu d'être, puisque un nouveau coordinateur a été élu à la tête du Cnes lors du 5e congrès dudit syndicat qui a eu lieu en janvier dernier. Il s'agit de Abdelmalek Azzi, en remplacement de Abdelmalek Rahmani. Cette agression serait, selon M.Benguia, intimement liée à une affaire de falsification des résultats du concours d'accès au doctorat en «études européennes», et dans laquelle le directeur de l'université Alger 3 est mis en cause. «Nous avons saisi le ministère de l'enseignement supérieur pour l'ouverture d'une enquête», a-t-il précisé. Et d'ajouter : «Il y a quelques jours, une commission d'enquête est venue à l'université et a demandé des dossiers, ce qui n'a pas plu au directeur de la faculté».
Grève dès aujourd'hui
Le Cnes, qui a reçu le soutien de nombreuses organisations estudiantines, appelle à une grève dès aujourd'hui pour «dénoncer les violences et les pression et le climat délétère qui sévit au sein de l'université algérienne». Un mouvement de protestation est également prévu mardi prochain devant le siège du ministère de l'enseignement supérieur. La grève risque d'être suivie en masse quand on sait le malaise dans lequel se débattent de nombreuses universités. Pour preuve, nombre d'entre elles entrent épisodiquement en grève pour diverses raisons : mauvaise gestion, népotisme, pratiques autoritaires... Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur qui n'a, à ce jour, pas dénoncé les violences dont ont été victimes les enseignants du Cnes, devrait, par ailleurs, s'expliquer sur les graves accusations portées à son encontre par les enseignants. Il est évident que l'indépendance et la liberté du Cnes dérangent la tutelle et les présidents d'université. D'où les manœuvres, voire les agressions, comme on l'a vu, dont il a été victime.
«L'université est en danger»
L'Union générale des étudiants libres (Ugel) s'inquiète de la tournure que prend la crise au sein du conseil national des enseignants du supérieur (Cnes). «Ce qui s'est passé jeudi dernier est une affaire interne. Ni l'administration ni les étudiants n'en sont responsables», a indiqué Samir Ansal, représentant de l'Ugel. Le conflit entre les membres du Cnes prend des proportions alarmantes, selon lui. «La sécurité de l'université est fortement menacée», a-t-il encore alerté. Pour lui, il est gravissime que des individus puissent pénétrer dans l'enceinte de l'université et agresser des professeurs en toute impunité. Il a appelé le ministère de l'enseignement supérieur à faire la lumière sur cette affaire afin d'éviter ce genre d'incident à l'avenir.


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