Quelques dizaines d'enseignants du supérieur, affiliés au syndicat Cnes, ont observé, hier matin, un piquet de grève au campus de Targa Ouzemour de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, en guise de protestation contre la décision jugée "abusive" de leur recteur concernant l'affectation d'un quota de logements de fonction aux enseignants hospitalo-universitaires exerçant au CHU Khellil-Amrane de Béjaïa. Initié par la section Cnes de l'université de Béjaïa, ce mouvement de débrayage, qui s'étalera sur une semaine, n'a pas eu l'écho escompté, puisque le coordinateur du Cnes, lui-même, reconnaît qu'"au premier jour de notre action, seule une quarantaine d'enseignants, sur un total de 400 membres du Cnes à Béjaïa, a participé, hier, au piquet de grève tenu devant le siège de notre section syndicale, sis au campus de Targa Ouzemour". Néanmoins, Azzi Abdelmalek se dit optimiste quant à la mobilisation d'un grand nombre d'enseignants dans les tous prochains jours. Notre interlocuteur tient à préciser que "la section Cnes de Béjaïa a pris la décision d'appeler à ce mouvement de protestation suite au refus de l'administration rectorale d'ouvrir des négociations au sujet du dossier de logements destinés aux enseignants du supérieur". Pour ce syndicaliste du Cnes, le recteur de Béjaïa a outrepassé ses prérogatives en se permettant d'affecter sept logements de fonction sur les 70 existants, au profit des professeurs et autres spécialistes en médecine qui souffrent du problème de logement. "Nous comprenons parfaitement la situation précaire de ces hospitalo-universitaires, mais il se trouve que ces derniers ne sont, en fait, que des enseignants du supérieur au même titre que leurs collègues des autres facultés. Par conséquent, ils n'ont qu'à postuler et attendre, à l'instar des autres enseignants", assène M. Azzi. Par ailleurs, le coordinateur du Cnes à Béjaïa nous a fait savoir que lors de son déplacement, jeudi 6 novembre dernier, à Alger, il a eu une entrevue avec le chef de cabinet du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), auquel il a exposé le problème de logements de fonction qui se pose avec acuité au niveau de l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa. M. Azzi a également assisté, en sa qualité de membre du bureau national du Cnes, à une réunion de la commission de logements mixte MESRS-Cnes, dont les débats se sont focalisés sur les voies et moyens à mettre en œuvre afin de corriger certaines aberrations concernant les résultats de l'enquête menée à travers le fichier national du logement, en vue d'améliorer la procédure de distribution. KO