A quelques jours des vacances de fin d'année, les enseignants universitaires affiliés au Conseil national des enseignants du Supérieur (CNES) organiseront trois journées de protestation, prévues du 13 au 15 décembre 2015. Ce mouvement était prévu depuis plusieurs semaines. Les instances dirigeantes du syndicat CNES devaient, seulement, définir la forme et la durée. Ainsi, outre les arrêts de cours, des sit-in seront observés dans une «quarantaine d'établissements universitaires, à Alger, Oran, Bejaïa, Tizi-Ouzou, Batna et dans d'autres universités du pays», pendant les trois jours de grève, affirme Azzi Abdelmalek, coordinateur du CNES. Cette grève a été décidée pour faire aboutir des «revendications dont certaines datent depuis longtemps déjà», affirme M. Azzi. Concernant ces revendications, le coordinateur du CNES rappelle que le syndicat «a eu des réunions avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et aucune des promesses qui nous a été faite n'a été suivie d'application, sur le terrain». Parmi ces «promesses» de la tutelle, notre interlocuteur cite «le dossier des salaires qui est encore en suspens, la question de la gestion démocratique (une des plus anciennes revendications du CNES) reste toujours posée, et le problème des poursuites en justice des syndicalistes pour harceler le partenaire social». Un des gros dossiers est celui du logement qui «n'est pas, non plus, réglé puisque l'ancien programme de construction n'est même pas à 25%». Après cette grève de trois jours, et si aucune «réaction favorable» n'est signalée de la part de la tutelle, le CNES compte «envisager d'autres actions». «La décision sera prise après consultation des enseignants, lors des assemblées générales qui seront organisées à la rentrée, c'est-à-dire, en janvier 2016. «Il faut attendre la réaction du ministre et on décidera après», conclut Abdelmalek Azzi.