La chancelière allemande Angela Merkel est attendue, aujourd'hui, à Alger, pour une visite officielle de deux jours, deuxième du genre après celle effectuée en 2008. Le volet économique sera omniprésent au cours des entretiens entre le président Bouteflika et Mme Merkel. Il sera question d'étudier les possibilités de booster la coopération algéro-allemande. Cette visite sera donc l'occasion pour faire une évaluation des relations économiques entre l'Algérie et l'Allemagne et de renforcer les axes de partenariat pour une relation bilatérale économiquement dense. La tenue de la 6e session de la commission mixte de coopération algéro-allemande, à cette occasion, permettra d'identifier et de cibler des projets susceptibles de faire l'objet de partenariat entre les entreprises des deux pays. Une forte délégation d'hommes d'affaires et de ministres, dont celui de l'Economie, accompagneront Merkel. Un forum d'affaire algéro-allemand se tiendra également à El Aurassi. A l'ordre du jour, la promotion du partenariat économique bilatéral et la coopération algéro-allemande dans le cadre des PME. La diversification économique nationale devra encourager l'investissement allemand en Algérie se traduisant par un développement basé sur la règle gagnant-gagnant. Il est vrai que les relations bilatérales connaissent une amélioration constante qui se traduit par l'intérêt des deux parties à une coopération accrue et diversifiée. D'ailleurs, la 6e réunion de la Commission économique mixte sera une opportunité pour approfondir les échanges. Elle permettra de nouer des relations de partenariat durables et diversifiées et basées sur le transfert de technologie, surtout ce qui concerne les secteurs à possibilité d'intégration importante. Les perspectives qui s'offrent aujourd'hui à l'Algérie sont des motifs encourageants pour favoriser un plus grand flux d'échanges économiques et commerciaux entre Alger et Berlin. 200 entreprises allemandes en Algérie Dans cette perspective, plusieurs filières et entreprises allemandes affichent un intérêt d'investissement dans le domaine de l'industrie mécanique, la sous-traitance automobile. Plusieurs partenariats sont déjà engagés par les deux parties en matière d'automobile. Il s'agit de la production en Algérie de véhicules de la marque Mercedes-benz entre le groupe allemand Daimler (société mère de Mercedes-benz), la Société nationale de véhicules industriels (SNVI), le ministère de la Défense nationale (MDN) et le groupe émirati Aabar. Le constructeur allemand de véhicules Volkswagen a signé fin 2016 un protocole d'accord avec le concessionnaire automobile Sovac pour la création d'une usine de montage de véhicules de cette marque en Algérie. Cette usine, qui sera implantée à Relizane, devra entrer en production en juin prochain. Quatre modèles seront assemblées, à savoir Volkswagen Golf 7, Seat Ibiza, Skoda Octavia et Volkswagen Caddy. D'autres investissements sont élaborés dans le domaine pharmaceutique à savoir le projet de fabrication de médicament contre la tension artériel et le diabète, entre Biopharm et la firme allemande de pharmacie Boehringer-Ingelheim. Au total, plus de 200 entreprises allemandes activant dans différents secteurs (la chimie, l'industrie pharmaceutique et l'agroalimentaire. La production et le stockage des fourrages, l'énergie solaire et la production de panneaux photovoltaïques sont implantés actuellement en Algérie. L'Allemagne et l'Algérie coopèrent aussi dans les produits d'hélium, un gaz rare dont l'Algérie est l'un des producteurs et qui sert notamment dans l'industrie spatiale et la production de fibre optique. Sur le plan du commerce extérieur entre les deux pays, il est constaté un gros déséquilibre en défaveur de l'Algérie. Sur l'année 2016, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont établis à 3,07 milliards de dollars avec plus de 3 milliards de dollars d'importations algériennes auprès de l'Allemagne et près de 64 millions de dollars seulement d'exportations algériennes, soit un déficit de 2,94 milliards de dollars.