Initialement prévue en décembre, puis en janvier, la visite du ministre de l'Industrie et des Mines, M. Bouchouareb, au complexe Sider El Hadjar afin de superviser des essais techniques au niveau du haut-fourneau n°2, n'a pas eu lieu. En début février, une source syndicale annonçait que le même ministre serait sur les lieux, le 17 février, afin d'assister à la mise en route, à chaud, de la principale unité de la zone chaude, sans laquelle il n'y aurait aucune coulée d'acier. Finalement, pas de visite ministérielle et, encore moins d'essais techniques du H.P n°2 pouvant augurer d'une reprise de la production à l'arrêt depuis octobre 2015. Recontactée, la source qui nous avait annoncé les dates citées plus haut évoquera un agenda ministériel chargé, mais insistera sur le fait que le haut-fourneau n°2 est, bel et bien, prêt à redémarrer. Après sa récupération par l'Etat en octobre 2015 et le départ du partenaire indien ArcelorMittal, il était prévu de le refaire redémarrer avec l'ensemble des installations rénovées en mars 2016. A l'époque, un important investissement d'un milliard de dollars lui ayant été accordé par les pouvoirs publics. Mais de nouvelle date en nouvelle date, la situation n'a pas évolué et le géant industriel est toujours à genoux. Il faut souligner que depuis le début de sa réhabilitation, en décembre 2015, ce n'est pas les problèmes qui ont pas manqué. Il y a eu d'abord l'entreprise italienne Ferretti qui entamera les travaux de rénovation du H.P n°2 puis sera remerciée après quelques mois pour insuffisances. Elle sera remplacée en avril de l'an dernier par une autre multinationale, américaine cette fois. Cette dernière dit avoir terminé le travail, selon les délais impartis, et attend les fameux essais techniques à superviser par le ministre. Alors ? Selon des cadres du complexe, cet énième retard s'apparente à de l'irresponsabilité, d'autant que la reprise de la production sidérurgique se fait urgente et primordiale à l'heure où le pays importe, chaque année, plus de 10 milliards de dollars de produits sidérurgiques. Entre temps, des sommes dépassant les 45 milliards de centimes sont prélevées, chaque fin de mois, de l'investissement initial pour faire face aux salaires des employés. Des employés qui sont plus de 4 800 à espérer, enfin, cette opération de réhabilitation synonyme, selon les prévisions, d'environ 1,6 million tonnes d'acier liquide produit d'ici à 2018... Il y a lieu de rappeler que le plan d'investissement initial mobilise 1 milliard de dollars dont 355 millions pour financer les opérations d'exploitation et d'assainissement de la situation de la société et 720 millions pour l'investissement et la requalification des opérations d'exploitation et d'assainissement de la situation de la société.