Le complexe sidérurgique d'El Hadjar Les appréhensions quant au redémarrage du haut-fourneau d'El Hadjar semblent s'acheminer vers une certitude bien confirmée par les Chinois. En l'absence de garanties et d'assurances, le poumon du complexe sidérurgique d'El Hadjar ne pourra pas être opérationnel, a révélé une source interne à la direction Imetal. Selon cette même source, les multinationaux en charge de cette opération ont, une seconde fois, décliné toute responsabilité quant à la remise en marche de cette colonne vertébrale de l'usine, qu'est le HF. «On termine l'opération et on vous laisse appuyer sur le bouton», tels sont les propos tenus par les chargés de cette opération, qualifiée de dangereuse à plusieurs égards. Selon cette méme source, la réhabilitation de la zone chaude et froide, CO1 et la PMA, resteront condamnées et ne pourront être fonctionnelles si le HF n'est pas mis en marche. Or, ce qui ressemble à un HF, après voir fait l'objet d'un semblant de réhabilitation par Ferretti l'italien qui a échoué dans l'opération de réhabilitation du HFN2. Ce dernier, selon nos sources a été écarté du projet et aurait, selon nos sources, recouru à l'arbitrage international pour des raisons non encore déterminées. Aussi, et selon les mêmes sources, les Italiens, en partant, n'ont pas remis aux Belges les documents de garantie et d'assurance, pouvant les mettre à l'abri, au cas où... D'où la délicate situation prévalant quant à la prise d'une quelconque décision sur le redémarrage pas évident du HF. Moult questions entourent ce dossier dit de réhabilitation et de modernisation des équipements du complexe d'El Hadjar. Pourquoi les documents de garantie et d'assurance n'ont-ils pas été remis aux successeurs de Ferretti l'italien et que cachent ces documents? Ces derniers portent-ils des conditions ou une clause quelconque, pouvant impliquer ces multinationaux ou bien... impliquent -ils des responsables algériens? En attendant que le doigt soit mis sur ce mal qui n'a de répercussion que sur la masse salariale et l'économie nationale, il convient de noter que la gestion du complexe et la direction sont toujours mis à l'index. Selon certains cadres gestionnaires du complexe, qui se disent incapables d'agir, «nous sommes en train de regarder l'effondrement de l'usine sans pouvoir faire quoi que se soit, devant une incompétence de gestion loin de la sidérurgie», nous confie-t-on. Est-ce le mauvais choix des désignations qui est à l'origine du chaos du complexe. Ce dernier, objet d'une opération de réhabilitation et rénovation qui n'est pas près d'en finir, notamment en l'absence d'assurance, mais surtout les conditions de cette assurance. Pour l'heure, le déclic à une quelconque décision des hauts responsables de l'Etat demeure la seule bouée de sauvetage pour le complexe sidérurgique d'El Hadjar. Cette entité économique pour laquelle même les experts chinois se sont prononcés négativement sur son état, avons-nous appris auprès de la même source. C'est dire que les consultations d'experts étrangers se multiplient, le principal équipement de production du complexe, le HF en l'occurrence, perdure dans son état comateux. Situation inquiétante beaucoup plus pour les 5 000 travailleurs. Ces derniers sont conscients des enjeux du non-redémarrage de ce pilier de la production d'acier. Cette dernière défaillance de par la paralysie de l'entité depuis 11 mois déjà. Un arrêt qui risque de perdurer dans le temps et dans l'espace, avec un doute comme facteur dominant dans ce cas de figure si l'on considère l'origine de nos sources. En attendant d'heureux auspices le compte à rebours est amorcé, à l'approche du 16 novembre, date butoir pour le redémarrage du haut-fourneau. Et les appréhensions quant à sa remise en marche semblent s'accroître de plus en plus. Rappelons que le présumé échec de Ferretti, dans la réhabilitation des équipements du complexe a occasionné un nouveau contrat avec de lourdes conséquences sur le montant du marché, qu'assure actuellement Pirson, société mixte algéro-britannique. Rappelons que depuis 2015, la remise en marche du poumon de l'usine sidérurgique est allé de report en report. A chaque ajournement des justifications purement techniques, mais aboutissant pour la plupart à des réévaluations financières fort conséquentes, puisant dans ce qui est du plan d'investissement global. Un fonds d'un montant de 500 millions de dollars, débloqués par l'Etat, pour remettre sur pied une entité sortie des standards économiques, du fait d'un partenariat destructeur.