Candidat du Parti des travailleurs (PT) pour la wilaya d'Alger aux législatives du 4 mai prochain, le député sortant Ramdane Taazibt a violemment chargé, hier, les deux partis de la majorité parlementaire, le FLN et le RND, «responsables», selon lui, de la crise actuelle. Lors d'un meeting animé au centre culturel Ibn Badis de la commune d'El Mohammadia, Taazibt n'a pas hésité à pointer du doigt les formations politiques d'Ould Abbès et d'Ahmed Ouyahia. «Disons-le publiquement et sans aucun complexe : le FLN et le RND sont à l'origine de la crise», a tonné le candidat, 4e de la liste du PT à Alger, rappelant que «c'est la majorité parlementaire qui a voté des lois qui ont consacré la régression et le mépris des citoyens». Pour lui, «la crise ne peut être que celle du système qui est arrivé à bout de souffle», et le risque ne vient pas de l'extérieur, comme tente de le vendre le tandem FLN-RND. «C'est la politique du gouvernement qui constitue un danger sur la sécurité du pays, en adoptant des lois répressives et antisociales qui risquent de mener à l'explosion», a ajouté le député sortant, rappelant les lois sur la retraite et les finances 2016. Aussi, a-t-il ajouté, «le problème réside dans le fait que le système ne veut toujours pas aller vers l'ouverture, la justice sociale et le respect des droits». Ramdane Taazibt a appelé les partis du pouvoir à cesser de parler de la crise économique et des dangers de l'extérieur et de les brandir à chaque fois pour impliquer et le gouvernement et le peuple. «La crise est devenue un fourre-tout où tout le monde est jeté», a accusé l'orateur, avant de trancher : «Non, le peuple n'est pas responsable». Les vraies raisons de la crise, estime le député sortant du PT, «se trouvent dans la corruption qui atteint tous les niveaux, l'injustice et le mépris des Algériens». Sur sa lancée, Taazibt a fustigé ce qu'il a qualifié de «fausses promesses» des responsables du FLN et du RND car, a-t-il conclu, «leurs députés avaient déjà la majorité au sein du Parlement et ont rejeté toutes nos propositions qu'ils tentent de vendre aujourd'hui dans le cadre de la campagne électorale».