Les électeurs français sont appelés à participer, dès aujourd'hui, au premier tour de l'élection du futur président. La politique française changera-t-elle après l'élection ? Comment le pays se comportera-t-il envers la Syrie et l'Irak ? La France restera-t-elle à l'OTAN ? Est-ce que le pays quittera l'Europe ? Le futur président français déterminera la politique de son pays pendant le prochain mandat. C'est l'incertitude puisque d'après les sondages les candidats favoris ont des positions politiques opposées. La leader du Front National et François Fillon optent pour une coopération avec la Russie. Perspective refusée par d'autres candidats. Certains candidats expriment la détermination de coopérer avec le président El Assad contre Daech, tandis que d'autres candidats notent qu'ils adopteraient la politique étrangère de François Hollande envers Damas, malgré les échecs profitant à Daech. Un ministre français avait noté, il y a quelques mois, que les terroristes du Front El Nosra font un bon travail. Ces propos ont été dénoncés par certains candidats en lice pour l'élection présidentielle. La politique menée par Hollande envers le gouvernement légal de Damas encourage les terroristes puisque encouragé des milliers de terroristes français à aller renforcer les rangs de Daech. La rupture par Paris de la coopération diplomatique avec Damas n'aide pas la France à obtenir des renseignements sur leurs terroristes dans les rangs de Daech et du Front El Nosra. Par conséquent, les criminels de Daech ont perpétré de nombreux attentats contre la France. Depuis 2015, 238 personnes ont été tuées dans ces attentats. L'attaque menée il y a quelques jours aux Champs Elysées pendant laquelle un policier a été tué et d'autres blessés, n'a pas changé les sondages puisqu'il n'y a pas de favori, mais la crainte de nouveaux attentats pèse sur l'élection. Craintes de confrontations Il y a également des craintes de confrontations opposant les militants de certains partis politiques. «Toutes les Directions départementales de la sécurité publique (DDSP), sans exception, ont fait part de leurs craintes de troubles à l'ordre public en cas de présence de partis politiques dits extrémistes au second tour de la présidentielle. Dans ce cas, des manifestations sont à envisager avec une quasi-certitude. Des mouvements d'extrême gauche, plus ou moins implantés, chercheront sans nul doute à organiser des manifestations dont certaines pourraient entraîner des troubles sérieux», peut-on lire dans une note des services de renseignement et de la Direction centrale de la sécurité publique, a écrit, hier, le journal Le Parisien. Les forces de l'ordre craignent des confrontations opposant les militants du Front National aux partisans d'Emmanuel Macron, et ceux de Jean Luc Mélenchon à ceux de François Fillon. La presse française a appelé à la participation à l'élection pour répondre au terrorisme. Aux urnes citoyens ! Ecrit Stéphane Siret de Paris-Normandie. Et d'expliquer : La meilleure arme qu'un peuple puisse opposer à la barbarie sanguinaire, c'est de rester la tête haute en utilisant ce que la démocratie lui offre : la liberté de s'exprimer. «Le combat contre Daech se gagne aussi dans la solidarité et la confiance que nous afficherons en votant. Voter pour conforter notre démocratie, reste un des remparts face à la menace», écrit Jean Louis Hervois de la Charente Libre. La seule réponse «au terrorisme» est de ne pas se laisser intimider, rappelle Yolande Baldeweck dans L'Alsace. L'élection a commencé hier hors métropole Le vote pour le premier tour de l'élection présidentielle a débuté, hier, hors métropole, avec Saint-Pierre-et-Miquelon qui a donné le coup d'envoi du scrutin à 12h00, (08h00 locales), avant la Guyane puis les Antilles. Si le scrutin ne se déroule, aujourd'hui, en France métropolitaine, il a lieu dès le 22 avril dans une moitié des territoires ultramarins (Saint-Pierre-et-Miquelon, Guyane, Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélémy, Saint-Martin et la Polynésie française), ainsi que pour les Français habitant le continent américain. Fuseau horaire oblige, ce sont traditionnellement les quelque 5 000 inscrits de Saint-Pierre-et-Miquelon, la petite collectivité française de l'Atlantique nord, voisine du Canada, qui ouvrent le bal. En raison des différents décalages horaires, la Guyane commencera, elle, à voter à 13h00 (heure de Paris), les Antilles à 14h00 et la Polynésie à 20h00. Les opérations de vote démarreront à 22h00 (heure de Paris) à Wallis-et-Futuna et à 23h00 en Nouvelle-Calédonie, mais il sera déjà le 23 avril dans ces territoires-là. Le premier tour de l'élection présidentielle française de 2017 aura lieu, aujourd'hui, mais elle a commencé, hier, dans les territoires hors métropole). Elle visera à élire le président de la République française pour un mandat de cinq ans. Il s'agira de la onzième élection présidentielle de la cinquième République et de la dixième au suffrage universel direct. Elle sera suivie par les élections législatives les 11 et 18 juin. Cette élection désignera le successeur du président de la République sortant François Hollande qui a fait le choix de ne pas se présenter à son remplacement, fait inédit pour un président de la République en fin de premier mandat.