Le classement The Africa investment Index Factors vient de positionner l'Algérie à la 7e place des pays les plus attractifs pour les investisseurs en Afrique. Elle vient loin derrière le Maroc, deuxième au classement continental, et également premier pays d'Afrique francophone et du Maghreb. Le royaume marocain est, lui, bien noté pour sa couverture extérieure et un environnement favorable pour les affaires. Etabli par le cabinet de recherche Quantum Global Research, le classement s'est basé sur 13 indicateurs clefs que recherchent les investisseurs avant de choisir la destination économique. Il s'agit d'abord du facteur croissance relatif au PIB, à la croissance économique et à l'investissement domestique. Le facteur de liquidités, le taux d'intérêt réel, niveau de la masse monétaire est pris en considération. Le facteur de risque, à savoir le risque de change, la note souveraine, le taux de couverture des importations, le niveau de la dette extérieure et la situation de la balance courante font partie de ce classement. L'environnement des affaires, c'est-à-dire le rang obtenu dans le classement Doing Business, n'est pas en reste, ainsi que celui du facteur démographique (population totale), sans oublier le facteur d'utilisation des réseaux sociaux et le taux de pénétration de l'usage de Facebook. Le seul pays qui a regroupé les 13 facteurs, selon la même étude, est le Botswana. Malgré la chute des prix du pétrole, ce pays a montré un «bel exemple», estime le directeur général de Quantum Global Research Lab, Mthuli Ncube. «Son emplacement stratégique, sa main-d'œuvre qualifiée et son environnement politiquement stable ont attiré l'attention des investisseurs internationaux. Ce qui a permis à ce pays d'attirer un afflux important d'IDE», a-t-il commenté. En Algérie, c'est surtout la législation relative à l'encadrement des investisseurs qui a freiné la dynamique des IDE, notamment la règle 51/49% établie en 2009 dans le cadre de loi de finances complémentaire. Cette règle régissant l'investissement direct étranger avec un partenaire local a découragé grand nombre d'investisseurs, particulièrement les PME et les entreprises familiales. Les domaines des hydrocarbures sont les plus pénalisés. La loi de finances 2017 prévoit toutefois de revoir à la hausse la participation des étrangers à l'investissement dans les banques jusqu'à 66%. Le premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé cette année aussi que cette règle est appelée à «disparaître» en 2020, le temps des négociations pour le processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). Par ailleurs, l'édition 2017 de l'African Investment Index Factors fait de la Côte d'Ivoire le premier pays d'Afrique francophone de l'Ouest et le sixième au niveau de toute la région. Il présente, selon cette étude, le meilleur profil en termes de facteurs d'investissement. L'économie la plus importante de l'Afrique est suivie du Burkina-Faso qui est deuxième en Afrique francophone subsaharienne et 10e en Afrique. Vient à la troisième place africaine, l'Egypte. L'Afrique du Sud et la Zambie bouclent le top 5 de ce classement, en occupant respectivement la quatrième et la cinquième place. Les meilleures progressions réalisées depuis 2013 dans ce classement ont été enregistrées par le Swaziland (+19 places), Djibouti (+15), le Rwanda (+14), le Burkina Faso (+13) et la Tanzanie (+13). D'autres pays ont connu des reculs très marqués, comme la Libye (-20 rangs), la Tunisie (-17), l'Ethiopie (-15), la Guinée équatoriale (-13) et le Gabon (-12).