L'Algérie occupe la 7e place dans le classement 2017 des pays africains les plus attractifs pour les investisseurs. Elle se fait ainsi devancer par le Botswana, le Maroc, l'Egypte, l'Afrique du Sud, la Zambie et la Côte d'Ivoire. Le classement a été établi par le cabinet de recherche Quantum Global Research Lab, une filiale de la firme d'investissement et de conseil suisse Quantum Global. Il l'a été sur la base de 13 indicateurs répartis en six grands facteurs-clés qui encouragent les investisseurs : le facteur de croissance (du PIB réel, investissement domestique, croissance économique), le facteur de liquidité (le taux d'intérêt réel, niveau de la masse monétaire), le facteur des risques (risque de change, note souveraine, taux de couverture des importations, niveau de la dette extérieure, situation de la balance courante), le facteur démographique (population totale), le facteur de l'utilisation des réseaux sociaux (taux de pénétration de l'usage de Facebook) et, enfin, le facteur de l'environnement des affaires (rang dans le classement Doing Business). Mais de tous les facteurs, c'est le climat des affaires qui pose le plus de problèmes, restant peu propice à l'investissement dans le pays. Le rapport Doing Business analyse et compare le climat des affaires de 190 pays, en se fondant sur les 11 indicateurs suivants : facilité à créer une entreprise, temps d'obtention d'un permis de construire, accès à l'électricité, enregistrement au registre du commerce, accès au crédit, protection des actionnaires minoritaires, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier, application des contrats, règlement de l'insolvabilité et régulation du marché du travail. Dans le classement 2017, c'est la Nouvelle-Zélande (avec un score global de 87,01 points sur 100) qui est considérée comme le pays au monde où il est le plus facile de mener une activité. L'Algérie y est désormais classée 156e sur les 190 pays étudiés (47,76/100), gagnant toutefois 7 places par rapport au classement 2016. Le document souligne que quatre mesures principales ont permis cette remontée : la suppression de l'obligation de détention d'un capital minimum pour l'ouverture d'un commerce ; la réduction de la taxe sur l'activité professionnelle de 2 à 1% ; la simplification de la procédure d'obtention des permis de construire via l'instauration d'un délai administratif légal maximum ; l'effort de transparence sur les tarifs de l'électricité, désormais publiés sur le site du ministère de l'Energie. Couplé à d'autres facteurs, le climat des affaires a plombé le flux des IDE, ces dernières années. En 2015, par exemple, l'Algérie n'a capté que 587 millions de dollars. Cela marque, pour la première fois depuis 32 ans, un désinvestissement net des acteurs étrangers dans le pays. L'Algérie a perdu également du terrain en 2014 avec seulement 2 milliards de dollars d'investissements directs réalisés, un recul de 19% par rapport à l'année d'avant. Le cabinet de recherche Quantum Global Research Lab, cité plus haut, relève, par ailleurs, que malgré des défis exogènes considérables et la chute des prix du pétrole, bon nombre des pays, dont l'Algérie, démontrent une volonté accrue de parvenir à une croissance durable en diversifiant leurs économies et en introduisant des politiques favorables pour attirer les investissements étrangers. Youcef Salami