La Banque africaine de développement (BAD), partenaire stratégique africain du Forum économique mondial, a pris part aux Assemblées annuelles du Forum économique mondial qui se sont tenues du 25 au 28 janvier dernier à Davos, en Suisse. Le vendredi 28 janvier, la Banque a fait une intervention sur l'importance du financement du développement dans le contexte du renforcement des partenariats sud-sud. Au cours d'une session de haut niveau sur le financement du développement en présence des chefs des banques de développement, l'économiste en chef de la BAD, Mthuli Ncube, a appelé à une plus grande innovation dans le financement du développement. Cette approche, a-t-il dit, devrait viser à soutenir l'investissement des infrastructures, la promotion du secteur privé, l'essor des petites et moyennes entreprises (PME), la transformation et la diversification de l'économie, la création d'emplois, l'enseignement supérieur et le développement des compétences, l'intégration régionale, l'inclusion financière, le changement climatique et la sécurité alimentaire, entre autres. "L'investissement dans les infrastructures régionales est important, car il aura pour effet d'augmenter l'activité commerciale en Afrique. Investir dans les infrastructures agricoles permettra de mieux résoudre les problèmes de sécurité alimentaire ", a déclaré M. Ncube. Notant que l'inclusion financière innovante nécessite des fonds de développement à des taux non commerciaux, il a cité les services bancaires mobiles, qui ont fait beaucoup pour intégrer les pauvres dans l'économie formelle, comme un bon exemple du soutien du financement du développement au secteur. Pour l'économiste en chef de la BAD, "le processus de décaissement des fonds pour le développement devrait commencer à voir dans l'Afrique une partie de la solution pour la reprise de la croissance économique mondiale ". " En effet, certaines des économies les plus dynamiques du monde sont actuellement en Afrique ", a-t-il souligné. Les participants à la session comprenaient Om Prakash Bhatt, président de la State Bank of India, de l'Inde ; Luciano Coutinho, président de Banco National, du Brésil : Vladimir Dmitriev, président de la Société de Banque d'Etat pour le développement et les affaires économiques, de Russie ; Haruhiko Kuroda, président de la Banque asiatique de développement, à Manille ; Thomas Mirow, président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, à Londres. Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) s'est donné comme priorités la lutte contre la pauvreté, l'amélioration des conditions de vie des populations africaines et la mobilisation de ressources pour le progrès économique et social de ses pays membres régionaux. Le but essentiel de la BAD est de contribuer au développement économique et au progrès social des pays africains, pris individuellement et collectivement. Dans ce cadre, le défi majeur de la banque est la réduction de la pauvreté en Afrique. A cet effet, elle cherche à stimuler et à mobiliser les ressources intérieures et extérieures, à promouvoir l'investissement, ainsi qu'à fournir une assistance technique et financière à ses pays membres régionaux. Le principal atout de la BAD est la diversité géographique de ses ressources humaines. La banque est un employeur qui souscrit au principe de l'égalité des chances et croit fermement que les diversités géographique et culturelle du personnel enrichissent l'institution grâce à la variété de talents, d'expériences et de compétences, lesquels contribueront à l'amélioration de la qualité de la gestion des ressources humaines et à la réalisation de la mission de réduction de la pauvreté à travers le continent. Ces dernières années, dans le cadre de sa politique de décentralisation visant à rapprocher ses opérations du Groupe de la Banque de leurs bénéficiaires, la BAD a ouvert 23 bureaux extérieurs en Afrique.