Il faudra pour les participants étudier en toute logique et sans pression un travail effectué sur quatre années. Après une longue opération de renouvellement des directions des fédérations sportives, c'est au tour du Comité olympique algérien de procéder à la tenue de ses deux assemblées générales, celle qui porte sur les bilans moral et financier et celle qui concerne le processus électoral en vue du mandat 2017-2021. Dès ce samedi, à partir de 8h30, les membres de l'assemblée générale vont être réunis, à la salle de conférences de l'entreprise Mobilis, principal sponsor du COA, pour débattre des deux bilans en question mais pas seulement ceux portant sur l'année 2016. Il s'agira, pour eux, d'étudier tout ce qui a été entrepris par l'instance olympique depuis 2013, année où la direction actuelle a commencé à exercer. «Nous sortons d'une année 2016 qui a vu le déroulement des Jeux olympiques de Rio de Janeiro où le Comité olympique algérien a été ciblé en tant que partie prenante d'une participation algérienne que certains ont jugée en-deçà des espérances. Comme si le COA avait quelque chose à voir dans ce que font les Fdérations sportives. Il apparaît comme déplacé de viser, dans ce cas, le COA puisque ce n'est pas lui qui signe avec elles le contrat-programme en vue de financer la prise en charge des athlètes mais plutôt le MJS. L'instance olympique a été l'ordonnateur de la préparation et de la participation des Jeux olympiques de Rio de Janeiro sans plus. Il aurait pu s'arrêter là mais dans un souci d'aider les fédérations sportives, il s'est investi dans la prise en charge des salaires des coaches étrangers recrutés par certaines fédérations sportives pour encadrer leurs équipes nationales. Il faut, en outre, noter que nombre de fédérations sportives ont pu déléguer des équipes nationales et des athlètes à des compétitions internationales grâce au concours financier du COA, car la subvention annuelle étatique, à laquelle elles ouvrent droit, est versée avec beaucoup de retard. Ceci pour dire que, depuis 2014, la santé financière du COA s'est nettement améliorée sachant que cette instance vivait des moments très durs à l'époque de la précédente direction. On rappellera qu'en 2014, l'instance olympique avait été proche de l'implosion avec un comité exécutif qui s'était mis en rébellion vis-à-vis de son président. Nul n'oubliera l'assemblée générale ordinaire fleuve de près de 10 heures qui s'était achevée dans une totale confusion avec un commissaire aux comptes qui avait émis des réserves sur le bilan financier. Nous ne sommes plus dans cette configuration aujourd'hui puisque le comité exécutif reste solidaire du président Mustapha Berraf, même si l'on sait que depuis 2014, on a eu la démission de deux membres et la suspension, pour cas d'indiscipline, d'un troisième.» Les JAJ 2018 et les JM 2021 en ligne de mire Pour revenir au bilan moral, il ressort que les Jeux de Rio n'ont pas été aussi désastreux que certains voudraient le faire croire. Avec deux médailles d'argent, l'Algérie a fait nettement mieux que la majorité des pays qui étaient représentés au Brésil. On ajoutera une cinquième place au décathlon et d'autres cinquièmes places en boxe ainsi qu'une participation plus qu'honorable dans un sport aussi contraignant et technique que l'aviron. Concernant le COA, il faudra garder en vue que c'est lui qui a pu obtenir l'attribution des Jeux méditerranéens de 2021 à la ville d'Oran. C'est lui aussi qui a permis à notre pays d'obtenir l'organisation des Jeux africains de la jeunesse de 2018, qualificatifs aux Jeux olympiques de la jeunesse que la ville argentine de Buenos Aires abritera la même année. A cet effet, le COA a acquis à Oran et à Alger deux immeubles dans lesquels il a installé les comités d'organisation de ces deux évènements. Autre grande réalisation durant ce mandat : la construction et l'ouverture à Alger du premier musée olympique algérien, une infrastructure unique en Afrique. C'est aussi à l'Algérie que le nouveau président du Comité international olympique, Thomas Bach, avait réservé l'une de ses premières visites juste après son élection. On n'oubliera pas au passage l'organisation des semaines et des journées olympiques à travers certaines villes du pays. Et puis, il y a le volet financier où il serait mal venu de dire que le COA ne dispose pas d'une trésorerie à l'image de celle de la fédération la plus riche du pays, celle du football. C'est sur ses fonds qu'il a pu venir en aide à bon nombre de fédérations et d'athlètes à l'image de Taoufik Makhloufi et de Larbi Bouradda. Une initiative à saluer comme il convient.