Pour combattre le terrorisme, les autorités publiques ont mis en place un programme religieux au profit des détenus impliqués dans des affaires de terrorisme. C'est ce qu'a annoncé jeudi le ministre de la justice, garde des sceaux, Tayeb Louh, précisant que sept individus poursuivis par la justice algérienne ont été remis à l'Algérie et six autres extradés vers différents pays dans le cadre de la coopération internationale en matière de lutte antiterroriste. Dans une déclaration à la presse jeudi à l'issue de la cérémonie de sortie de promotion à l'Ecole d'administration pénitentiaire de Koléa (Tipasa), le ministre a indiqué que l'Algérie s'est appuyée sur une approche globale de lutte antiterroriste qui repose sur l'axe sécuritaire, économique, social et idéologique, qu'il a qualifié de «très important», précisant que les prisonniers impliqués dans des affaires de terrorisme bénéficient de programmes religieux. Le ministre a souligné qu'il s'agit d'un axe «important» qui s'inscrit dans le cadre de la politique de réforme du système pénitentiaire et de la coopération internationale dans la lutte antiterroriste, soulignant que «le terrorisme n'a ni nationalité ni religion, une thèse soutenue par l'Algérie depuis les années 1990». M. Louh, qui a précisé avoir dévoilé cet axe pour la première fois, a indiqué que cette démarche a porté ses fruits avec des résultats «très positifs», soulignant qu'il a été constaté une meilleure réintégration des détenus pour des affaires de terrorisme après leur sortie de prison. S'agissant du second axe, la coopération internationale dans la lutte antiterroriste, le ministre a révélé que l'Algérie a signé des accords bilatéraux de lutte antiterroriste qui ont permis au cours des deux dernières années l'extradition vers l'Algérie de sept individus impliqués dans des affaires de terrorisme et de trafic de drogue. L'Algérie a procédé, de son côté, à l'extradition de six individus poursuivis par la justice de différents pays et impliqués dans des affaires de terrorisme et de trafic de drogue. Le ministre a rappelé l'adoption récemment par le gouvernement américain d'un accord de coopération judiciaire dans le domaine pénal entre les deux pays, entré en vigueur le 20 avril en cours, qualifiant les accords bilatéraux de «très importants» vu la propagation du terrorisme et du crime organisé transfrontalier et leur impact sur la stabilité et la sécurité des pays. Le ministre de la Justice a plaidé en faveur de la sécurité et de la stabilité, deux facteurs importants de la relance économique et du développement. Il a mis en garde contre les conséquences de l'instabilité, rappelant ce qui se passe en Libye, au Yémen et en Syrie.