«Nous participons à ces élections législatives pour donner un nouveau départ à l'Algérie...» C'est ce qu'a affirmé, hier, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, lors d'un meeting qu'il a animé à la maison de la Culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen. Il évoquera tout au long de son discours «l'incompétence et la médiocrité dans la gestion des affaires publiques qui ont conduit au désespoir des populations contraintes à subir le poids de l'austérité et de l'injustice sociale», après avoir affirmé «que les hommes du pouvoir et leurs progénitures ne vivent pas les problèmes auxquels sont confrontés les citoyens et sont à l'abri du besoin grâce à la rente et la dilapidation des biens du peuple». Pour Belabbas, «l'austérité doit cibler en priorité les hommes du pouvoir en commençant par la rationalisation des dépenses publiques dont ils bénéficient et non le citoyen qui n'est aucunement la cause de cette crise financière». Il cite l'exemple de la gestion des résidences d'Etat de Club des Pins 1 et 2 et de Moretti qui coûte plus de 50 milliards de dinars à l'Etat, tout comme les autres résidences d'Etat réparties à travers l'ensemble des wilayas du pays. Les locataires de ces résidences ont tous des habitations privées à Alger. Il est temps, selon lui, que ces résidences soient exploitées et transformées en complexes touristiques afin de réduire les dépenses de l'Etat et valoriser ces importantes infrastructures afin de permettre la limitation des dépenses inutiles et la création de richesses et de postes d'emploi. Pour lui les daïras ne sont plus d'aucune utilité. Leurs budgets et personnels doivent renforcer les APC qui continuent de souffrir du manque de moyens et de compétences. Abordant le volet social, le président du RCD a plaidé en faveur de subventions ciblées au profit des nécessiteux, l'établissement d'une pension minimale de vieillesse, d'une carte-vie donnant accès aux soins médicaux aux non-assurés sociaux et d'une bourse minimale de 12 000 dinars pour les étudiants. Il est également revenu sur la loi de finances, dénonçant la manière avec laquelle elle a été conçue et élaborée. «Une loi de finances doit obéir à des objectifs à atteindre et se baser sur une stratégie en fonction des ressources du pays et de ses potentialités. Malheureusement, dans notre pays cette culture est absente et c'est le citoyen qui est toujours le dindon de la farce dans ces différentes lois de finances». Le système éducatif et le développement des énergies renouvelables figurent au programme du RCD. A ce titre, Belabbas prône «la scolarisation à partir de l'âge de 05 ans et l'allégement des programmes scolaires, le développement des énergies renouvelables par la création d'un marché local avec la priorité d'équiper toutes les institutions et administrations publiques en énergie solaire». Par ailleurs, il plaide pour un nouveau découpage administratif et la création de «grandes régions dotées de Parlement afin de rapprocher davantage les élus du centre du pouvoir», avant d'appeler les citoyens «à aller voter en masse pour amorcer les changements attendus, car l'abstention ne sert pas leurs intérêts et encore moins ceux du pays» .