Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a affirmé hier, qu'aucun journaliste étranger n'a été interdit de venir en Algérie pour assurer la couverture médiatique des élections législatives, «sans raison justifiée». Lors de son passage au Centre international de presse (CIP), le ministre a affirmé à la presse que certains journalistes étrangers s'y étaient pris en retard pour enregistrer leurs demandes d'accréditation. Raison pour laquelle ils n'ont pas pu les recevoir en temps voulu. Il déclare qu'à part quelques dossiers n'ayant pas été envoyés dans les délais, aucune demande valable n'a été rejetée. «Nous avons reçu dans les délais une vingtaine de demandes d'accréditation auxquelles nous avons répondu favorablement», a-t-il encore précisé. Les délais sont les quinze jours accordés aux médias étrangers désireux de venir couvrir les élections législatives. Passée cette date, les dossiers sont rejetés ! Certains médias étrangers, notamment marocains, ont rapporté quelques jours avant le scrutin des informations sur de prétendus refus de se rendre en Algérie pour couvrir le rendez-vous électoral. Ces derniers avaient précisé qu'une liste de journalistes marocains ont été «interdits d'accès au territoire algérien», rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de mercredi. De même, ajoutent-ils, pour des médias égyptiens, qataris, syriens… Des informations démenties, hier, par le premier responsable du secteur de la Communication. En effet, interrogé sur le refus d'octroi de visas pour certains journalistes étrangers ayant exprimé leur volonté de couvrir l'évènement, Grine a démenti cette «rumeur», expliquant que les cas de refus «sont liés à des raisons administratives» dû à des retards de dépôt de dossier de demande de visa. Rappelant à ce propos que le mot d'ordre de l'Etat pour ces élections est «l'ouverture pour les médias». Pour appuyer ses dires, le ministre dit n'avoir reçu aucun appel d'une ambassade pour «me signaler un problème de refus de visa». Le ministre qui a reçu une vingtaine de demandes d'accréditation dans les délais fixés a affimé que toutes ont été acceptées. Pour ces derniers, ils affirment avoir été «bien reçus». «Ce matin (hier, Ndlr) certains journalistes étrangers ont eu des difficultés pour accéder aux bureaux de vote, mais nous sommes intervenus rapidement», souligne Hamid Grine lors de sa tournée dans le Centre international de presse. Concernant la couverture médiatique nationale de l'évènement, Grine a souligné que les médias assurent leur mission du jour dans «de bonnes condi- tions». A part quelques dépassements «insigni- fiants», le premier responsable du secteur de la communication souligne le bon déroulement de la couverture médiatique des élections. Il rappelle dans ce sillage avoir reçu jeudi passé quatre observateurs étrangers. «Tous étaient, croyez- moi, satisfaits de la bonne prestation de la presse algérienne et surtout des préparatifs du rendez-vous électoral», relève le ministre. «Nous pouvons dire que sur ce volet, nous avons réussi», s'est-il félicité. Profitant de l'occasion, le ministre de la Communication appelle la presse à filtrer les informations pour, dit-il, ne pas tomber dans le piège des fausses rumeurs qui tendent à noircir l'image du pays. «La presse étrangère est libre de dire ce qu'elle veut, mais le devoir de la presse algérienne est de synthétiser, et de vérifier l'information avant sa diffusion», a-t-il précisé. Centre international de presse: Les journalistes satisfaits Tous les moyens ont été mobilisés pour faciliter le travail aux médias locaux et internationaux. Plus de 600 journalistes et techniciens algériens et environ 50 correspondants étrangers, notamment asiatiques, français, espagnols, allemands… étaient présents au CIP dès les premières heures de la matinée d'hier. Sur place, les responsables du centre ont installé une salle de rédaction équipée de moyens technologiques, une salle de transmissions pour les médias lourds, et des plateaux télé pour diffusion directe des interviews et des débats sur l'évènement du jour. Le directeur du CIP a assuré que les observateurs ont été d'abord reçus, hier, par le ministre de la Communication pour discuter des préparatifs du scrutin. Aujourd'hui (hier, Ndlr), ils se sont rendus aux bureaux de vote pour constater de visu le déroulement du vote en toute liberté «Nous, pour notre part, nous assurons la couverture médiatique d'un évènement majeur. Nous prenons le produit clé en main pour assurer sa transmission aux médias étrangers», a-t-il ajouté. En plus des correspondants des médias étrangers en Algérie, une vingtaine d'envoyés spéciaux ont passé la journée dans les artères de la capitale et dans les bureaux de vote pour s'enquérir des détails du scrutin.