On est loin de la ferveur des médias étrangers pour les législatives des années 1990. Les élections du 4 mai 2017 n'ont pas drainé grand monde dans le Centre international de presse. Ils étaient seulement 20 journalistes étrangers à faire le déplacement pour couvrir le scrutin de ce 4 mai. C'est en tout cas ce qu'a révélé le ministre de la Communication, Hamid Grine, lui-même en marge de la cérémonie de recueillement à la mémoire des journalistes assassinés. Ce désintéressement des médias étrangers pour le cas Algérie, résulte du fait que l'enjeu politique et économique n'est pas assez important pour les médias étrangers. Les télévisions et surtout les journalistes de la presse étrangère ne s'intéressent à l'Algérie que pour l'élection présidentielle. A chaque élection pour la course à la magistrature suprême en Algérie, plus de 400 journalistes sont accrédités pour la couverture. Certains médias étrangers n'ont couvert que deux événements durant cette élection: le vote du président Bouteflika et la conférence de presse du ministre de l'Intérieur. En général, ce sont les médias français qui couvrent le plus nos échéances électorales en Algérie. Seulement cette année, la date tombait mal avec l'élection présidentielle française. La majorité des médias français ont demandé à leur prestataire algérien de couvrir et d'envoyer seulement les images. Le résultat des législatives algériennes étaient reléguées aux informations internationales et les rédactions françaises n'ont pas accordé une importance particulière au scrutin algérien. Le résultat des législatives n'a pas poussé également les médias étrangers à bousculer leur agenda ou leur programme, puisque les deux partis au pouvoir ont remporté le maximum des sièges. En revanche, les médias arabes beaucoup moins indésirables en Algérie comme Al Jazerra, El Arabyia ou Sky News arabic ou France 24 arabic ont consacré leur émission au phénomène Dz Joker et sa vidéo polémique. Ce dernier a réussi à attirer les projecteurs vers lui pour avoir osé critiquer le système et surtout appeler au boycott. Ce dernier ne s'est pas exprimé sur les plateaux de télévision et est resté très silencieux laissant les choses mûrir dans le paysage médiatique et audiovisuel. Sur France 24, le débat entre l'activiste Aref Mechacra et l'avocat et ex-député du FFS Mustapha Bouchachi ont tourné à l'affrontement, puisque ce dernier a humilié l'activiste politique pro-pouvoir, en dévoilant sa vaste inculture politique. Comme dans les médias et télévisions algériennes, les élections législatives de mai 2017 ont été un grand échec médiatique pour les candidats et surtout une grande offensive de la communication 2.0. [email protected]