La tenue de la première assemblée générale du Mécanisme de coopération policière africaine (Afripol) a été une occasion «historique» et un évènement «majeur» pour la paix et la sécurité en Afrique, a soutenu, hier à Alger, le commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine (UA), Smail Chergui. «Cette rencontre est une occasion historique et un évènement majeur pour la paix et la sécurité en Afrique, qui va faciliter la coordination et une meilleure prise en charge des aspects sécuritaires pour le peuple africain», a-t-il indiqué à la clôture des travaux de la première assemblée générale d'Afripol, qui se sont déroulés du 14 au 16 mai. M. Chergui a salué au nom du président de la Commission de l'UA ceux qui ont été à l'origine de ce succès «retentissant», en particulier la Direction générale de la sûreté nationale qui a déployé des efforts «remarquables» pour préparer cette réunion et offrir des conditions «optimums» pour la tenue des débats et des interactions de manière «professionnelle», permettant d'arriver à un résultat «très probant». «Je crois que cette rencontre va renforcer la quiétude et la sécurité de nos citoyens en Afrique, mais elle constitue aussi un signal fort pour tous les criminels et les terroristes que désormais l'Afrique aura un outil de coordination de son activité et que les polices africaines vont être efficaces afin de sécuriser leurs citoyens et de promouvoir cette quiétude, et partant, le développement économique du continent», a-t-il dit. Il a relevé que l'UA avait la conviction que «nous pouvons toujours compter sur l'Algérie qui abrite le siège et a soutenu sans relâche, comptant sur ses propres moyens, le lancement de ce centre», saluant à cette occasion «l'ambiance fraternelle» des travaux. M. Chergui a réitéré la gratitude et la reconnaissance de l'UA à l'Algérie, au président de la République Abdelaziz Bouteflika, au gouvernement et au peuple algériens pour le soutien «multiforme» dans tous les domaines pour le développement du continent. Afripol est une organisation de coopération policière africaine visant à améliorer «l'efficacité» des services de police africains à travers l'échange d'informations et d'expériences en matière de lutte contre le crime transnational et le terrorisme. Ce mécanisme se veut une «valeur ajoutée» à la coopération policière régionale et internationale et «une alliance stratégique» face aux menaces internationales qui pèsent sur un environnement en «constante évolution». L'idée de création d'Afripol a été lancée lors de la 22e conférence régionale africaine de l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol), tenue en septembre 2013 à Oran, en présence de 41 chefs africains de police qui l'ont adoptée à l'unanimité. L'initiative a été appuyée en marge de la 82e Assemblée générale d'Interpol tenue du 21 au 24 octobre à Carthagène (Colombie). Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nordine Bedoui avait inauguré le 13 décembre 2015 le siège d'Afripol, situé à Ben Aknoun (Alger), en présence des représentants des appareils de police de plus de 40 Etats africains. La feuille de route de la rencontre d'Alger Le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, a affirmé, hier, à Alger que la première Assemblée générale du mécanisme de l'Union africaine de coopération policière (Afripol) a été sanctionnée par des décisions importantes qui constitueraient une «feuille de route» pour les responsables de la police africaine. Dans une allocution à la clôture, le général major Hamel a précisé que les travaux «ont été sanctionnés par des décisions importantes qui constitueront une feuille de route pour les responsables africains», exprimant «sa conviction que ces décisions seront mises en oeuvre avec efficacité». Il s'est engagé, en tant que directeur d'Afripol, à «consentir tous les efforts possibles pour la pleine et entière mise en oeuvre de ces décisions, et ce en étroite collaboration avec les responsables de la police africaine et de l'Union africaine (UA)». Et d'ajouter : «Nous oeuvrerons, avec la coopération de tous, à faire de cette organisation sécuritaire un mécanisme opérationnel efficace de soutien technique à tous les organes de police africaine qui garantit un échange flexible et efficace des informations entre ces derniers, ainsi qu'un centre de savoir et de rayonnement, notamment en matière d'études, de recherches, de planification et de formation dans tous les domaines de la police et ses champs d'action», a soutenu M. Hamel. Concernant les nombreux défis qui diffèrent d'une région à une autre, le général major Hamel a indiqué qu'il sera procédé, une fois les points forts et les éventuelles lacunes définis, à «la mise en place d'un système adéquat pour développer et promouvoir, efficacement, les capacités humaines des organes de police africaine et consolider la coopération et la coordination entre ces organes». Il sera, également, question de la mise en place de systèmes de communication modernes au sein de cette jeune organisation, notamment un site électronique et des bases de données pour qu'elle puisse s'acquitter pleinement de ses missions, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational, a fait savoir le responsable qui a ajouté que ces outils seraient mis à la disposition de tous les organes de la police africaine.