Des heurts ont opposé, hier à Washington, des partisans du président turc, Reccep Tayyip Erdogan à des kurdes. Nombre de personnes ont été arrêtées et d'autres blessées lors d'affrontements hier. Erdogan était à Washington où ses partisans étaient là pour l'accueillir, tandis que des kurdes protestaient contre son arrivée. Des heurts se sont produits opposant manifestants kurdes et des gardes du corps de Recep Tayyip Erdogan ainsi que des partisans du président, devant la résidence de l'ambassadeur de Turquie à Washington, où le chef de l'Etat turc s'est rendu après son entretien à Washington avec le président Donald Trump. La police n'a pas pu empêcher les protagonistes des deux bords, rassemblés dans un premier temps en deux groupes distincts, de s'affronter. Selon les médias, des gardes du corps du président turc ont attaqué des manifestants qui brandissaient le drapeau des milices kurdes syriennes du Parti pour l'union démocratique (PYD). Ankara considère ce dernier comme une émanation du Parti des Travailleurs du Kurdistan, parti indépendantiste actif dans sud de la Turquie et jugé «terroriste» par le gouvernement turc. «Tout à coup, ils ont tout simplement couru vers nous», a affirmé Lucy Usoyan, une manifestante kurde qui assure avoir été attaquée par les partisans de Recep Tayyip Erdogan. «Quelqu'un a commencé à me frapper sur la tête», a expliqué un autre de ces manifestants. Pour leur premier tête-à-tête, les présidents Trump et Erdogan ont promis de lever les désaccords opposant leurs pays, alliés de longue date, notamment sur le dossier brûlant de milices kurdes appuyées par Washington pour combattre les terroristes en Syrie. L'armée turque mène une action militaire contre les kurdes. Washington qui coopère avec les kurdes contre Daech a exprimé son intention de les armer. La Turquie mène également une action militaire en Irak, sans l'autorisation de Baghdad qui a dénoncé une ingérence. L' Irak a refusé la participation de la Turquie dans la coalition mondiale contre Daech.