La bataille de Raqqa sera plus difficile que celle de Mossoul Le soutien de Washington à cette coalition, qui comprend les milices kurdes YPG, a tendu les rapports entre les deux pays au cours des derniers mois de la présidence de Barack Obama. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a répété hier qu'Ankara voulait participer à l'opération visant à chasser le groupe Etat islamique (EI) de son bastion syrien de Raqqa, sans que les milices kurdes syriennes n'y soient impliquées.»Si nos alliés sont vraiment sincères, nous leurs disons: Nous voulons travailler avec vous autant que nous pouvons pour nettoyer Raqqa de Daesh''», a déclaré M. Erdogan, se référant à l'EI par son acronyme arabe. Il a toutefois exclu toute participation de son pays à une telle opération aux côtés des groupes kurdes syriens du Parti de l'Union démocratique (PYD) et sa milice armée, les Unités de protection du peuple (YPG), qu'Ankara considère comme des organisations terroristes émanant du Parti des travailleurs du Kurdistan.»Il n'est certainement pas possible pour nous de nous mettre d'accord ou agir conjointement avec les PYD ou les YPG», a affirmé M. Erdogan à la presse. Le quotidien turc Hürriyet a affirmé le 18 février que la Turquie avait présenté aux Etats-Unis deux plans de bataille excluant les milices kurdes pour chasser l'EI de Raqqa, sa «capitale» autoproclamée en Syrie.Ces plans, selon le journal, avait été présentés lors d'une visite effectuée la veille en Turquie par le chef d'état-major interarmées des Etats-Unis Joseph Dunford. Une coalition arabo-kurde (SDF) soutenue par les Etats-Unis mène actuellement une opération d'encerclement pour isoler Raqa. Le soutien de Washington à cette coalition, qui comprend les milices kurdes YPG, a tendu les rapports entre les deux pays au cours des derniers mois de la présidence de Barack Obama. Son successeur, Donald Trump, n'a pas encore clairement indiqué s'il comptait s'appuyer sur la composante kurde des SDF pour une éventuelle opération de reprise de Raqqa. Le Premier ministre turc Binali Yildirim a prévenu samedi que si Washington choisissait de s'appuyer sur les milices kurdes, cela «poserait un sérieux problème à nos relations avec les Etats-Unis». La Turquie a lancé fin août une offensive dans le nord de la Syrie pour en chasser l'EI ainsi que les milices kurdes. La semaine dernière, des rebelles syriens appuyés par l'armée turque ont réussi, après plusieurs semaines de combats, à chasser l'EI de la ville d'Al-Bab, l'un de ses bastions.