La finale de ce concours est des plus haletantes, marquée par un haut niveau des participants. Les 16 finalistes venus des quatre coins du pays ont donné des prestations d'un haut niveau. Ces jeunes artistes sont sélectionnés dans les trois concours régionaux, qui se sont déroulés, pour la région centre dans leaville d'Alger, la région ouest dans la ville d'Oran et de la ville de Constantine pour la région est, ont offerts, deux heures durant, un très beau spectacle de Break Danse. Les 16 BBoys finalistes se sont scindés, lors de cette finale, en deux groupes pour s'affronter en duels sur une arène aménagée à l'occasion par l'organisateur de l'événement Red Bull Algérie. L'événement s'est déroulé à l'Agora de Riad El Feth, en présence de centaines de fans et admirateurs de cet art de rue. Le jury international est composé de Nasso venu de France, Mounir du Maroc et enfin Liliski d'Algérie. Ce sont trois jeunes bardés de titres internationaux dans cette discipline. Pour l'animation musicale, ce sont les deux Algériens DJ Gamra ainsi que MC Slaym Jungle qui sont placés aux commandes des platines. Après de très rudes épreuves, qui ont vu les finalistes donner le meilleur d'eux-mêmes pour séduire les membres du jury et impressionner le public présent en force, ce sont les deux danseurs prénommés Medust et D12 qui se sont qualifiés en finale. Les deux se sont affrontés dans un climat électrique, encouragés par le public sous les rythmes endiablés Hip-Hop du DJ. Cette finale qui s'est jouée en trois minutes a vu les deux protagonistes sortir leurs plus belles prestations. Ce qui a donné lieu à un des plus beaux spectacles de Break Danse. Cet art de danse, né dans la rue, connaît un grand engouement des jeunes Algériens. «Nous avons des jeunes talents qui peuvent rivaliser, et remporter des prix dans n'importe quelle compétition au monde. Cela, pour peu qu'on leur accorde un peu de considération et leur donner des moyens. Cette année, contrairement aux éditions précédentes, le niveau est très élevé. Il ne cesse de progresser, et c'est tant mieux», affirme au Temps d'Algérie Juba alias Liliski, le jeune jury algérien de la compétition. Pour sa part, l'heureux lauréat du premier prix avoue être aux anges. «Je suis très heureux de cette sélection. C'est un très honneur pour moi de représenter l'Algérie à Amsterdam, pour la finale internationale», dit-il. Ce sacre motive le danseur à redoubler encore d'efforts : «Je vais encore me donner à fond pour réussir le pari de décrocher le titre international de Red Bull BC One et honorer notre drapeau, le mois de novembre prochain.» Celui-ci avoue être optimiste a bien relever le défi : «J'ai déjà participé à ce concours durant sa première édition en 2014. J'ai, par la suite, subi une opération chirurgicale suite à un infarctus. Je me suis remis à danser et à travailler très dur après ma guérison. Mes efforts sont, aujourd'hui, couronnées de ce succès que je dédie à tous mes compagnons. Je sais comment ça se passe là-bas, et je sais comment me préparer», dit-il, optimiste.