La France ne compte pas retirer ses troupes du nord du Mali, déployées par Hollande. Le nouveau président français, Emmanuel Macron, a réitéré la détermination de son pays à continuer à lutter contre les terroristes dans ce pays. Emmanuel Macron a réitéré hier l'engagement militaire de la France au Mali et au Sahel pour la sécurité de la région, évoquant une accélération des opérations contre les terroristes, lors d'une visite aux troupes françaises, à Gao. « La France est engagée depuis le début à vos côtés et ce que je suis venu ici vous dire, de manière très claire, c'est qu'elle continuera à l'être, de la même manière », a-t-il dit pendant une conférence de presse avec son homologue, Ibrahim Boubacar Keïta. Il s'agit du premier déplacement d'Emmanuel Macron sur un théâtre d'action militaire depuis son investiture. Sur le volet militaire et la coopération dans ce sens, « il est indispensable aujourd'hui que nous accélérions », a continué Emmanuel Macron. « Nous l'avons bien vu durant ces derniers mois, les terroristes s'organisent, se regroupent, sont en train de se fédérer et donc nous serons intraitables.» L'aspect militaire n'est pas la seule option pour la résolution de la crise au Mali, caractérisée par les attentats perpétrés par les terroristes. Il a appelé à une « accélération » du processus de paix, deux ans après la signature d'un accord négocié pendant de longs mois à Alger, engageant le gouvernement malien, les groupes armés pro Bamako, et l'ex rébellion touareg. L'accord signé à Alger par le gouvernement du Mali et la rébellion touareg, a pour but la réconciliation engageant ces parties, la relance de l'économie du pays, et la lutte contre les terroristes. Outre l'accord, les français ne comptent pas abandonner l'action militaire contre les terroristes. « Ma volonté, dans le cadre de nos engagements en Afrique, sur le plan militaire, c'est de faire davantage encore avec l'Europe, c'est de faire davantage avec l'Allemagne » mais en regardant de façon pragmatique sous quelle forme chacun peut intervenir, a-t-il dit, soulignant les contraintes, en Allemagne, pour l'engagement des armées. Quatre ans après l'intervention militaire française, les terroristes continuent de cibler les forces de l'armée du Mali, de l'armée française et ceux de la mission de l'ONU au nord du Mali. En 2011, les touaregs participant au conflit armé en Libye retournaient au nord du Mali, où, aidés par les terroristes d'AQMI et du MUJAO, auteur de l'enlèvement de diplomates algériens dans la région, ont mené une bataille à l'armée du Mali. L'armée de ce pays a dû quitter le nord du Mali et les terroristes ont chassé les touaregs pour tenter d'occuper seuls la région. L'aide au Mali devrait également être d'ordre économique pour l'amélioration de l'aspect social de la population. L'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali aborde ce thème, et insiste sur la relance de l'économie de ce pays. Emmanuel Macron a insisté lui également sur la volonté de la France de contribuer au développement du Mali. Pour l'Agence française de développement, « un peu plus de 470 millions d'euros d'aide ont été décidés sur la zone pour les années à venir, pour accompagner cet effort militaire », a annoncé M. Macron.