L'arrivée du nouveau ministre de la santé, professeur Mokhtar Hazbellaoui, qui a pris, vendredi, ses nouvelles fonctions en remplacement de Abdelmalek Boudiaf, coïncide avec la relance du dialogue avec les partenaires sociaux. Hier, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière par la voie d'un de ses responsables, a annoncé la poursuite du dialogue engagé avec les partenaires sociaux jusqu'au mois de juillet. Le ministère de la Santé poursuit ses consultations avec 19 syndicats du secteur pour faire le point sur les revendications qui ont d'ores et déjà été satisfaites et celles en suspens et mettre en place une feuille de route pour l'évaluation des résultats obtenus, a indiqué le conseiller chargé du dialogue avec les partenaires sociaux, Nacer Grim, précisant que le dialogue entamé le 25 mai se poursuivra jusqu'au 4 juillet. Tous les partenaires sociaux sont concernés par ces rencontres en vue de promouvoir le dialogue dans le secteur et prendre en charge toutes les revendications en suspens, a ajouté le responsable. Evoquant l'absence prolongée du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), présidé par Lyes Merabet, de telles consultations, M. Grim a affirmé que le ministère «n'a jamais exclu aucun syndicat», soulignant que les représentants de tous les corps avaient été invités, y compris donc le SNPSP, le syndicat autonome le plus représentatif du secteur qui a «boudé» les consultations depuis décembre 2016. La même entité syndicale pour rappel, avait annoncé un préavis de grève de 15 jours en avril avant de tenir deux jours de grève les 24 et 25 du même mois. Le syndicat qui demande, notamment, d'être associé à l'élaboration de la loi sur la santé, exige également le statut particulier, à l'intégration des doctorants en médecine dentaire et en pharmacie, entre autres revendications. Tout en déplorant alors le fait que le ministère de tutelle «n'ait pas reçu la délégation du syndicat», lors du rassemblement du 25 avril devant le siège de ce département à Alger, Merabet qui s'est référé à la loi 90-02 relative au travail, a regretté, à ce propos, que la tutelle «n'ait pas convoqué une réunion de conciliation, conformément aux dispositions de l'article 45». M. Merabet, qui avait accusé alors l'ex-ministre M. Boudiaf de fermer les portes du dialogue, espère que le nouveau ministre qui est issu du secteur public, prenne en charge les revendications des praticiens de la santé publique. D'ailleurs juste après son installation, une missive officielle lui a été adressée dans ce sens. Pour Lyes Merabet qui juge urgent qu'il y a beaucoup à faire dans le secteur de la santé. il est urgent de convoquer des séances de travail avec le nouveau ministre pour régler les questions en suspens. Le professeur Mokhtar Hazbellaoui, réussira-t-il à dégeler la situation laissée par son prédécesseur ? C'est le souhait du SNPSP en tout cas.