Les premiers modèles de la marque Volkswagen assemblés en Algérie sortiront le 5 juillet prochain de l'usine de Relizane. C'est ce qu'a annoncé hier sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne Mourad Oulmi, PDG de l'entreprise Sovac Automobile. «Notre objectif est de projeter dans une première phase la production d'une dizaine de milliers de modèles chaque année et d'atteindre dans le futur 100 000 unités par an», a-t-il précisé. En outre, l'invité de la rédaction a évoqué le barème des prix suivi pour la commercialisation des véhicules produits par son entreprise. «Nous avons baissé les prix des véhicules jusqu'à 300 000 DA. Nous ne sommes pas opportunistes, même si la demande était très importante à l'ouverture des commandes dimanche passé». Il devait ajouter : «Nous aurions pu élever les prix de 200 000 ou 300 000 DA, voire plus, mais notre vision est plus noble que celle de faire des gains sur le dos des citoyens. Sovac travaille pour son nom, pas seulement pour l'argent». Concernant la fin du stock des véhicules de l'année 2017, M. Oulmi a répondu : «On n'a pas vendu tous les véhicules qui seront produits durant l'année 2017 par l'usine de Volkswagen de Relizane. Ce qui a été dit sur la vente de tous nos véhicules prévus pour le deuxième semestre en 24 heures est totalement faux». Il a précisé à ce sujet que la marque a seulement vendu le quota de production de véhicules prévu jusqu'à la fin juillet. «Au delà de cette date, nous allons lancer une autre opération de commandes», a-t-il tenu à préciser. Concernant le taux d'intégration des véhicules produits en Algérie, M. Oulmi a signalé que «l'intégration industrielle ne pourra être réalisée avant au moins cinq années d'activité. C'est la période minimum pour commencer à bâtir une vraie industrie automobile en Algérie». Et d'ajouter : «Le cahier des charges impose aux industriels de l'automobile un taux d'intégration de 15% sur trois années et de 45% sur les cinq prochaines années. Même avec les 100.000 véhicules projetés, il reste difficile de trouver les sous-traitants permettant d'atteindre un tel taux». Il soutiendra dans ce contexte qu'«il faudrait une dizaine d'années pour bâtir une réelle industrie automobile avec l'accompagnement et une stratégie à long terme». Le Pdg de Sovac est revenu, par ailleurs, sur la vision de son entreprise dans l'industrie automobile et celle de ses partenaires allemands. L'objectif est de réaliser une plateforme d'exportation des modèles de la marque Volkswagen vers les pays du continent africain et d'autres régions du monde. «Notre entreprise sera l'ambassadrice de l'Algérie en termes d'investissement sur le marché automobile africain et mondial aussi. Nous souhaitons, surtout, que les pouvoirs publics algériens n'aillent pas calibrer la taille du marché d'industrie automobile», argumente-t-il. «Aujourd'hui, le volume de la production est très important dans l'automobile. Pour cela, nous voudrions par notre projet, atteindre une production de 400 000 véhicules par an, voire plus pour être un meilleur représentant de la marque Volkswagen en Afrique», fait-il savoir. Et pour ce qui est de la situation de l'industrie de pièces de rechange des véhicules, un grand retard a été enregistré par l'Algérie contrairement aux pays voisins. La vocation de Sovac est de pouvoir figurer au premier rang parmi les pays du Maghreb exportateurs de pièces de véhicules et de marques différentes même. On apprend aussi que le président-directeur général de Volkswagen sera en visite en Algérie fin juillet prochain, a annoncé hier le patron de Sovac. Il sera accompagné par les P-dg de Skoda, de Seat et d'une importante délégation de trente journalistes.