La demande mondiale de pétrole devrait augmenter en 2018, pour atteindre un nouveau record à 99,3 mbj, mais à un niveau inférieur à la hausse de la production des pays non-Opep. Ce sont là les nouvelles prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) communiquées hier. Dans son rapport mensuel sur le pétrole, l'AIE dit tabler sur une augmentation de la demande mondiale d'or noir de 1,4 mbj à 99,3 mbj en 2018, après une hausse de 1,3 mbj attendue cette année. Mais, selon les estimations de l'AIE, les pays non-Opep, Etats-Unis en tête, devraient voir la croissance de leur production pétrolière s'accélérer en 2018 à un niveau supérieur à la hausse de la demande mondiale. Ces pays devraient augmenter leur production de 1,5 million de barils par jour (mbj) à 59,7 mbj. A eux seuls, les Etats-Unis produiront plus d'un mbj supplémentaires à 14,1 mbj l'an prochain, ajoute la même source. «Sur la base de nos prévisions actuelles pour 2017 et 2018, en intégrant le scénario que les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continueront de respecter leur accord de production, les stocks pourraient ne pas retomber au niveau désiré avant d'arriver presque au terme de l'accord en mars 2018», a prévenu l'agence énergétique basée à Paris. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a prévu, mardi, la poursuite de la baisse des stocks mondiaux de pétrole au deuxième semestre de 2017. Ce signe du rééquilibrage en cours du marché pétrolier se fera, cependant, à un rythme plus lent que prévu, selon un rapport de l'organisation. Par rapport à leur moyenne sur cinq ans, les surplus de stocks commerciaux de l'OCDE, qui pèsent sur les cours de l'or noir, sont passés de 339 millions de barils (mb) en janvier à 251 mb en avril, a précisé l'OPEP dans son rapport pétrolier mensuel. Elle a estimé que ce déclin devrait se poursuivre au second semestre, soutenu par la décision de l'organisation pétrolière et d'autres grands pays producteurs dont la Russie de prolonger jusqu'en mars 2018 leur accord de réduction de la production afin de soutenir des prix plombés depuis trois ans par une offre excédentaire. «Ces tendances, combinées à une baisse régulière du pétrole stocké dans des unités flottantes, indique que le rééquilibrage du marché est en cours, quoique à un rythme plus lent», en raison notamment d'une hausse cette année de la production de brut outre-Atlantique, a souligné l'OPEP. En 2017, les pays non membres de l'OPEP devraient pomper 58,14 millions de barils par jour (mbj), soit 0,84 mbj de plus que l'année précédente, qui avait été marquée par une contraction (-0,71 mbj à 57,30 mbj).