Après les pénuries d'aliments de bétail enregistrées dans certaines régions du pays, à cause principalement des retards dans l'attribution des licences d'importation, l'ONAB calme le jeu. Dans une déclaration officielle, le p-dg de l'Office national des aliments de bétail (ONAB), Salah Meddour, a rassuré l'ensemble des éleveurs de la disponibilité de l'aliment de bétail, tout en s'attaquant aux réseaux de vente informels. Dans sa déclaration, il a relevé qu'à travers l'octroi récent des licences d'importation, «c'est tout le secteur qui s'écarte de l'informel parce que contraint d'opérer dans la transparence». Dans le cadre des travaux du secrétariat technique de la commission interministérielle chargée de l'examen des demandes de licences d'importation de fourrages, d'aliments de bétail et de volaille, le groupe ONAB a bénéficié d'un quota équivalent à 25% du besoin national lequel est estimé à 5,2 millions de tonnes à raison de 4 millions de tonnes de maïs et de 1,2 million de tonnes de tourteau de soja, précise le même responsable. «Conscient des enjeux et de l'urgence d'assurer la régularité des approvisionnements du marché en ces produits vitaux pour le cheptel, l'ONAB a aussitôt lancé son programme d'importation ambitieux où le premier arrivage sera réceptionné dans les prochains jours», fait-il savoir. Selon lui, le groupe ONAB, qui capitalise un savoir-faire de près de 50 ans dans le domaine et doté de plus de 7 500 travailleurs, de 25 unités de fabrication d'aliments de bétail, de ses propres unités portuaires au nombre de 4 et d'une capacité de stockage de plus de 240 000 tonnes, «tient à rassurer l'ensemble des éleveurs algériens de la disponibilité de l'aliment de bétail». Dans ce sens, il affirme que les stocks d'aliments existants au niveau des unités régionales de l'ONAB sont instamment mis à la disposition des éleveurs qui en expriment des besoins urgents, en soulignant que des instructions ont été données en ce sens, et ce, en attendant la concrétisation des programmes ambitieux lancés par les pouvoirs publics en la forme de licences d'importations accordées aux opérateurs publics et privés. «Nous n'avons pas perdu une seule journée pour mettre en place notre programme d'importation et nous lancer dans les achats, conformément à nos procédures qui garantissent la qualité du produit, le meilleur prix et préservent au mieux nos intérêts», ajoute le même responsable. A ce propos, il avance que le programme, tel qu'arrêté par les pouvoirs publics, a pris en considération les besoins nationaux et n'a pas été diminué : «C'est conformément aux capacités de production de l'ONAB se situant entre 1,2 million et 1,5 million de tonnes que le quota des licences accordées à l'ONAB a été arrêté». Par l'octroi de ces licences, insiste-t-il, «c'est tout le secteur qui s'écarte de l'informel parce que contraint d'opérer dans la transparence». Pour rappel, 167 licences d'importation sur les 228 demandes examinées par le secrétariat technique de la commission interministérielle, chargée de l'examen des demandes de licences d'importation de fourrage et d'aliments de bétail et de volaille, ont été récemment octroyées. La commission «s'est référée, dans l'examen des dossiers, à des normes et méthodes techniques et objectives qui tiennent compte de l'octroi de la priorité aux opérateurs économiques producteurs de ces aliments en toute transparence et du bilan d'activité, et ce, outre les activités d'importation et de distribution pour tout opérateur titulaire d'une licence pour ces produits : l'orge, le maïs le tourteau de soja et le concentré minéral vitaminé», avait indiqué le ministère du Commerce.